bruno bernard
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral mobilités. (@NC)

"Un secteur qui se porte bien" : Bruno Bernard joue la force tranquille sur le tourisme à Lyon

La Métropole de Lyon a fait ce mercredi un point sur la dynamique du tourisme à Lyon et les actions menées par son office du tourisme pour "accueillir plus et mieux".

Fréquemment critiqué par son opposition sur le sujet, le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard s'est montré confiant ce mercredi lors d'un point presse sur le tourisme à Lyon. "Nous avons un territoire très dynamique, avec 42 000 emplois. C'est un secteur qui se porte bien, avec 11 % de nuitées supplémentaires depuis 2019, et un taux d'occupation moyen des hôtels de 71 %", a-t-il détaillé.

Lire aussi : Français, logés à l'hôtel... Qui sont les touristes qui parcourent les rues du Vieux-Lyon ?

42 000 emplois sur le territoire

Lors du dernier conseil métropolitain, la hausse de la taxe de séjour de 10 % avait déclenché la colère de l'opposition, Pierre Chambon lançant à Bruno Bernard : "Vous ne considérez pas le tourisme comme un levier stratégique de notre territoire, mais comme une simple source de recettes". C'est ensuite une partie de la profession à travers l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie qui dénonçait un "calendrier à la fois inopportun et brutal" et assurait que cette mesure apparaît comme "un coup supplémentaire porté à des entreprises déjà à genoux".

Lire aussi : Quelques dizaines de centimes de plus : à Lyon, la hausse de la taxe de séjour agace l'opposition

Le président de la Métropole rassurait de son côté en conseil métropolitain en interrogeant l'opposition : "Vous pensez que l'on va perdre un seul touriste parce qu'on a augmenté de 17 centimes la taxe de séjour sur un hôtel ? Un peu de sérieux chers collègues." Le tourisme d'affaires, qui représente 65 % des 9,5 millions de nuitées marchandes vendues en 2024, se porte en effet toujours bien, et la Métropole de Lyon confirme sa 2e place derrière Paris au classement ICCA en France, et 38e en Europe, ex-aequo avec Florence. En 2024, Lyon a accueilli 220 évènements, soit une croissance de 4,8 %. Le tourisme d'affaires représenterait ainsi 261 millions d'euros de recettes sur une année.

Et le tourisme d'agrément ?
Le tourisme d'agrément poursuit également sa croissance à Lyon, attirant de plus en plus d'étrangers sur des séjours plus longs. La ville tend à devenir un lieu de destination et non plus de passage. Tous les détails de l'enquête sur le tourisme d'agrément menée par la Métropole sont à retrouver dans notre article dédié.

Lire aussi : Français, logés à l'hôtel... Qui sont les touristes qui parcourent les rues du Vieux-Lyon ?

Les concerts attirent de plus en plus

Lyon affiche par ailleurs une 15e place au classement des 100 destinations engagées dans le programme Global destinations sustainability. Souvent accusé de considérer l'attractivité comme un "gros mot", Bruno Bernard assure que la collectivité a su concilier "attractivité et responsabilité". La Métropole de Lyon tente ainsi de valoriser ce qu'elle appelle le "tourisme responsable", avec un schéma de développement voté à l'unanimité fin 2021. Elle a par exemple lancé une offre Lyon city card bas carbone, qui permet d'obtenir un tarif préférenciel sur la Lyon city card, sur présentation d'une billet de train ou de bus longue distance.

Elle accompagne également les acteurs de la restauration et de l'hôtellerie dans l'obtention du label Clef Verte. 33 % du parc total de chambre de l'agglomération est ainsi déjà labellisé. Enfin, le tourisme évènementiel se développe lui aussi, notamment grâce au rayonnement de la LDLC Arena. "Lyon commence à être identifié au niveau européen comme un lieu de gros concerts avec des belles salles de concerts", indique Hélène Duvivier, vice-présidente de la Métropole en charge du tourisme. Le président d'Only Lyon, Robert Revat reste lucide sur le défi majeur à venir pour Lyon : "rendre le tourisme résiliant."

"Dans sept, huit ans, je peux vous assurer que si notre destination n'est pas capable de s'adapteur au réchauffement climatique, le tourisme risque de disparaître au profit de la campagne", estime-t-il; Un enjeu à concilier avec la nécessité d'allonger la durée moyenne des séjours en "envoyant les touristes autour de Lyon", notamment grâce à un partenariat avec le beaujolais.

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut