Français, logés à l'hôtel... Qui sont les touristes qui parcourent les rues du Vieux-Lyon ?

Une étude commandée par la Métropole de Lyon dresse un état des lieux du tourisme de loisir à Lyon. Elle démontre un dynamisme relatif et une satisfaction générale, même si des efforts sont à faire pour retenir les visiteurs plus longtemps entre Rhône et Saône.

Entre octobre 2023 et septembre 2024, le cabinet Nova7, mandaté par la Métropole de Lyon, a interrogé 5 024 visiteurs entre Rhône et Saône. Une étude d'envergure qui a permis de dresser un portrait robot du touriste foulant les pavés du Vieux-Lyon. À noter que cette étude ne s'intéresse pas au tourisme d'affaire qui représente les deux tiers des nuitées annuelles à Lyon. Majoritairement Français, attirés par la gastronomie, mais aussi les concerts, Lyon Capitale vous détaille le profil des touristes à Lyon.

Français en majorité, mais de plus en plus européen

68 % des visiteurs à Lyon sont Français, et parmi eux, 24 % sont des habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Arrivent ensuite les Franciliens, qui représentent 16 % des visiteurs français, talonnés par les habitants de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à 11 %.

32 % des touristes sont ainsi des étrangers, soit 10 % de plus qu'en 2012 selon l'étude. Ces visiteurs étrangers sont en majorité des européens (Britanniques, Allemands et Suisses en tête). Mais Lyon attire également des Américains qui représentent 9 % des touristes étrangers.

Une durée moyenne de séjour stable

"En une vingtaine d'années, Lyon est passé du statut de ville étape au statut de ville de week-end et maintenant de ville de séjour", se félicite le président d'Only Lyon, Robert Revat. Les chiffres lui donnent en partie raison, mais il reste encore du travail. Si une augmentation "significative" du nombre de séjour de 3 à 7 jours est mise en avant par l'étude (sans être chiffrée...), la durée moyenne de séjour reste quant à elle stable depuis 2012. L'étude démontre notamment que la part des séjours de trois jours est passée de 25 à 32 %.

73 % des interrogés indiquent que Lyon est la destination de leur voyage et non une simple étape, et 55 % s'y sont déjà rendus. Ces derniers sont majoritairement des visiteurs venus voir des amis ou de la famille.

Les Airbnb gagnent du terrain, mais les hôtel resistent

Effet ou non de la politique de régulation des meublés touristiques portée par la Ville de Lyon (et récemment durcie), la part de ce type d'hébergement n'a pas explosé en dix ans. De 7 % en 2012, elle a atteint 18 % en 2024. Dans le même temps, les hôtels ont continué d'attirer davantage en gagnant quatre points pour atteindre en 2024, 53 % des nuitées totales.

Les couples sont majoritaires parmi les visiteurs. Ce sont notamment eux qui choisissent l'hôtel plutôt que le meublé touristique.

Des touristes attirés par la gastronomie et le Vieux-Lyon, avec un dynamisme sur les grands évènements

Lorsqu'ils sont interrogés sur les raisons de leur choix de destination, les touristes sont 40 % à indiquer venir rendre visite à des amis ou de la famille. 35 % viennent pour découvrir la gastronomie lyonnaise, tandis que 23 % et 21 % choisissent Lyon pour sa notoriété et son patrimoine Unesco et historique.

Ils sont ainsi 70 % à considérer l'architecture ancienne et le Vieux-Lyon comme un point fort de la ville, contre 42 % en 2012. Les pavés sont talonnés par les saucissons briochés puisque 52 % des visiteurs évoquent la gastronomie comme point fort de la ville. Fourvière est sur la troisième marche du podium. Les points faibles les plus communément cités sont le rapport qualité-prix, les dégradations, la propreté et les travaux.

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