L'ancien tournoi ATP de Marseille sera organisé dès 2026 à la LDLC Arena de Lyon-Décines. La métropole retrouve ainsi une compétition de tennis de renom, dans un cadre idéal à son développement.
C'est au sein même de la LDLC Arena à Décines, ce jeudi 4 septembre, que Jo-Wilfried Tsonga et Thierry Ascione, responsables du "All in Group", ont officiellement présenté le retour d'un tournoi ATP 250 dans la métropole de Lyon. Son nom ? "Le Grand Prix Auvergne-Rhône-Alpes", a fièrement lancé Laurent Wauquiez, l'ancien président de Région, présent devant la presse, avant de filer à Lyon pour y sceller l'alliance entre Les Républicains et Jean-Michel Aulas.
Successeur de l'Open parc Auvergne-Rhône-Alpes, organisé de 2017 à 2024 au parc de la Tête d'Or, le tournoi se déroulera du 18 au 26 octobre 2026. Il s'agit pour autant d'un déménagement de l'Open 13 Provence, un ATP 250 qui se disputait à Marseille depuis 1993 et organisé par Pampelonne Organisation, filiale du All In Group.
"Depuis 1997, on a toujours eu du tennis à Lyon. Ce sont des générations de Lyonnais biberonnés au tennis. Donc, c'est une grande fierté d'accueillir dès 2026 un nouveau tournoi qui, je l'espère, sera à la hauteur de l'histoire", a salué de son côté Alexandre Aulas, président de la LDLC Arena.
Les différents niveaux des tournois ATP (par ordre décroissant d'importance)
- Grand Chelem (au nombre de quatre)
- ATP Finals
- Masters 1000
- ATP 500
- ATP 250
Changer de lieu pour changer de dimension ?
Dans ce nouvel antre, le tournoi lyonnais perdra-t-il au change ? Il y a perdra certainement le charme du parc de la Tête d'Or, où les matchs se déroulaient sur terre battue, et sa proximité au centre-ville. À Décines, en revanche, il y gagnera une salle parée pour ce genre d'événements. "L’ATP a été très impressionné par la salle, ils ont complètement adhéré", révèle Thierry Ascione.
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Sa proximité avec la "All in Academy", également installée à l'OL Vallée, permettra aux joueurs de s'entraîner à quelques pas seulement des deux courts : un central (11 000 places) et un court annexe (650 places) dans la Fiducial Astéria. 800 000 dollars de prize money ont aussi été annoncés.

Ces conditions de jeu, probablement les meilleurs possibles pour un tournoi de ce niveau (tout cela doit encore être confirmé au moment venu), pourraient-elles pousser les organisateurs à en faire un ATP 500 ? Sachant qu'il n'en existe aucun en France. "Si on a une opportunité, on pourra potentiellement monter en grade. Mais on sera déjà attractif pour avoir un plateau sportif d'ATP 500. C'est la stratégie", précise alors Thierry Ascione.
Une nouvelle date plus favorable
Alors que l'Open de tennis était programmé la semaine précédant Roland-Garros, ce nouveau tournoi ATP 250 sera donc prévu la troisième semaine d'octobre. "On est dans le dernier sprint de fin d'année, avec l'ATP 250 de Bâle qui arrive, puis le Master 1000 de Bercy. On est dans la période où tous les joueurs lutteront pour des points. Sportivement, ça va être très intéressant".
Propriétaire d'une date, quel avantage ?
En étant désormais propriétaire d'une date au calendrier ATP, l'organisation a le loisir de programmer son tournoi quand elle le souhaite sur la période dont elle a la propriété. Ce qui n'était pas le cas à l'Open parc. "Malheureusement, on n'était pas maître de notre destin là-bas. Nous n'étions pas propriétaires de cette date. À la fin du contrat d'exploitation, le propriétaire autrichien a décidé d'aller en Allemagne (d'où la fin du tournoi, NDRL)", rappelle Jo-Wilfried Tsonga.
Aucun nom n'a encore - sans surprise - filtré durant la conférence de presse. Mais le directeur du tournoi assume : "L'ambition, c'est d'avoir ce qu'il se fait de mieux sur la planète (...), avoir l'opportunité d'avoir certains des meilleurs joueurs du monde, et tous les meilleurs joueurs français et régionaux".
Sans oublier que les directeurs du tournoi pourront attribuer quatre invitations pour les qualifications, trois pour la phase finale et deux autres pour le tableau double. L’ancien 5e joueur mondial Jo-Wilfrid Tsonga ajoute : "Ça peut être intéressant de trouver des synergies entre notre Challenger 75 (All in Open Auvergne-Rhône-Alpes de Décines) et notre tournoi. On pourrait éventuellement inviter un vainqueur du Challenger. Il y a des choses à imaginer".