La Préfecture du Rhône. @WilliamPham

La COP du Rhône lancée sous le signe de "l'atténuation et de l'adaptation" aux changements climatiques

En marge de la COP du Rhône 2025 tenue jeudi 4 septembre, les différents acteurs du territoire disposent d'une journée pour tenter de trouver des solutions concrètes aux changements climatiques.

Des été semblables à ceux d'Alger d'ici 2050 ? Des vagues de chaleurs de plus en plus importantes et des nuits tropicales multipliées ? C'est le scénario dont semblent devoir s'attendre le département du Rhône et la ville de Lyon d'ici 2050. Une situation face à laquelle "il est nécessaire de s'adapter", comme l'ont expliquées les différentes parties prenantes de la COP du Rhône 2025, tenue ce jeudi 4 septembre à la préfecture du Rhône (3e).

Inspirée des "Conferences of the Parties", la COP du Rhône réunit les différents acteurs du territoire. L'objectif : échanger et trouver des solutions compte tenu de la situation climatique actuelle, "une étape clé face à l'urgence climatique", insiste Fabrice Rosay, préfet secrétaire général de la préfecture du Rhône.

Pour cela, les parties prenantes s'inspireront de la feuille de route présentée en janvier dernier par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, dont l'objectif de la préfète Fabienne Buccio est clair : "réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 24 millions de tonnes (équivalent CO2) d'ici à 2030" ce qui représente environ 12 % de l'objectif national. Au coeur du débat seront notamment placés les mobilités et l'industrie. Pour Fabrice Rosay, il illustre avant tout un défi collectif : "C'est ensemble et seulement ensemble que nous pourrons relever ce défi"

Préfecture du Rhône
L'après-midi sera rythmée d'ateliers et de discussions en petits groupes afin de trouver des solutions collectives.

"Le Rhône ne subira pas le changement climatique, il s'y adaptera"

Si le scénario peut sembler anxiogène, Fabrice Rosay l'affirme : "Le Rhône ne subira pas le changement climatique, il s'y adaptera." Le ton est néanmoins donné : "pour y arriver, il faudra atténuer et s'adapter." "Atténuer et s'adapter" semblent ainsi être les mots d'ordre du jour, puisque "l'un ne va pas s'en l'autre", insiste le préfet secrétaire général.

Le premier devrait permettre "d'éviter l'ingérable" en réduisant les causes du réchauffement climatique et ainsi limiter le réchauffement futur. Le second servira quant à lui à "gérer l'inévitable" en s'ajustant aux effets déjà présents, ou à venir, pour en réduire les impacts et dommages. Deux points traduisibles par des actions concrètes, notamment par l'utilisation d'énergies renouvelables, ou par la rénovation thermique du bâti.

"Il faut anticiper"

Et alors que les températures extrêmes ont des conséquences sur la santé humaine, sur la biodiversité et sur de nombreuses activités socio-économiques, Laurent Saby, adjoint au service Connaissances et Accompagnement des transitions à la DDT 69 (Direction Départementale des Territoires du Rhône) rappelle qu'il est urgent d'agir vite : "2050 c'est très rapide pour mettre en place les adaptations nécessaires, il faut anticiper en commençant dès maintenant."

Agir dès maintenant devrait également permettre de stabiliser le scénario évoqué par Laurent Saby lors de sa prise de parole : une ville de Lyon où le nombre de nuits tropicales explosent (43/an), où les intempéries deviennent de plus en plus violentes et fréquentes et où les périodes de sécheresse s'amplifient. D'après ce même scénario attendu pour 2050, le débit d'eau de la Saône devrait diminuer de 15%, contre 25% pour le Rhône.

Reste désormais à voir, quelles solutions locales sortiront des ateliers et des échanges de ce rassemblement.

Lire aussi : Face au réchauffement climatique, la Ville et la Métropole de Lyon misent sur la végétalisation

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