Selon une étude de l'Insee, 590 000 ménages seraient en situation de vulnérabilité énergétique en Auvergne-Rhône-Alpes.
590 000 ménages, soit un sur six, seraient en situation de vulnérabilité énergétique en Auvergne-Rhône-Alpes. C'est ce que dévoile l'Insee dans une étude menée sur l'année 2021 et publiée ce jeudi 5 décembre. Autrement dit, un ménage sur six dépenserait plus de 9,2 % de son revenu disponible pour un usage énergétique standard de son logement, soit pour l'eau, le chauffage et l'électricité.
Selon ce même rapport, le taux de ménages les plus vulnérables serait majoritairement concentré à l'ouest de la région. Les départements les plus touchés étant le Cantal (37 %), la Haute-Loire (30 %) et l’Allier (28 %). Les ménages vivant sous le seuil de pauvreté seraient également les plus impactés par ce problème.
Quels sont les facteurs ?
L'INSEE explique ce phénomène par plusieurs facteurs. En premier lieu, les ménages vivant en maison seraient plus souvent confrontés à la vulnérabilité énergétique que ceux vivant en appartement. Au-delà du type de logement, les caractéristiques du bâti influencent elles aussi la vulnérabilité énergétique des occupants. A titre d'exemple, le Cantal, département le plus touché par le phénomène, concentre un tiers de logements passoires, soit plus du double du niveau régional.
L'utilisation de chauffage au fioul, souvent liée aux logements passoires, serait elle aussi un marqueur fort de vulnérabilité énergétique. Au total, quatre ménages sur six se chauffant au fioul sont considérés comme vulnérables : "Ce mode de chauffage consomme davantage d’énergie que les autres combustibles, pour un coût plus élevé", explique l'Insee dans son rapport. A noter que les dépenses d'énergie augmentent avec l'ancienneté du bâti : "Ainsi, un quart des ménages habitant dans un bâtiment construit avant 1948 sont vulnérables, contre 10 % dans les logements construits entre 1989 et 2000, et 6 % dans ceux construits entre 2001 et 2012", précise le rapport.
La rénovation du bâti comme solution
Enfin, la vulnérabilité énergétique est d'autant plus élevé en Auvergne-Rhône-Alpes de par le climat de la région : "La majorité de la région est, en effet, sous l’influence d’un climat semi-continental froid, avec les températures hivernales les plus basses du pays", indique l'Insee. La région arrive pour autant à se situer au même niveau que la moyenne nationale grâce à ses bâtiments de meilleure qualité et aux revenus plus élevés de ses habitants.
Pour lutter contre ce phénomène, le rapport met en avant la solution de rénovation des logements énergivores. Selon l'Insee, cette méthode permettrait de faire sortir 119 000 logements de la vulnérabilité énergétique.
