En 2023, Dott et Tier, les deux opérateurs déjà en place à Lyon ont été renouvelés pour 4 ans, jusqu’en 2027. (Photo Cheyenne Gabrelle)

Quel avenir pour les trottinettes en libre-service de Lyon après la fusion de Dott et Tier ?

Un an après avoir prolongé leurs contrats avec la Ville, Dott et Tier, les deux opérateurs des trottinettes en libre-service de Lyon, vont fusionner. À priori, sans conséquence à ce stade sur le service.

Bien implantés à Lyon, où leurs contrats d’exploitations des trottinettes en libre-service ont été reconduits pour quatre ans par la mairie écologiste en 2023, les deux cadors européens des micro-mobilités partagées, Dott et Tier, s’apprêtent à fusionner. Dans un communiqué publié mercredi 10 janvier, l’entreprise française (Dott) et la société allemande (Tier) ont annoncé avoir trouvé "un accord préliminaire visant à réunir les deux sociétés pour former le premier opérateur européen de la micro-mobilité".

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Les deux flottes conservées pour le moment

L’opération, qui reste sujette à "certaines conditions", devrait être finalisée sous deux mois. Si l’annonce n’a pas vraiment surpris Valentin Lungenstrass, l’adjoint aux mobilités de la ville de Lyon, qui reconnaît que des rumeurs courraient sur le sujet et qui a été informé mercredi du projet de fusion avant sa médiatisation, l’élu EELV admet ne pas savoir concrètement "ce que cela implique" pour les trottinettes lyonnaises. "Il n’y a pas d’urgence, on a quelques semaines pour analyser ça et en voir les conséquences", confie-t-il sans s’épancher sur le sujet. 

"Pour le moment, il n’y aura pas d’impact pour les utilisateurs à Lyon. Ça reste deux flottes séparées, deux applications, deux tarifications à part"

Manon Pagniez, directrice France de Dott

Anciennement directrice régionale de Dott France, Manon Pagniez, qui est désormais aux commandes de la direction nationale, se veut rassurante sur l’avenir des deux services à Lyon. "Ce qui est vraiment important pour les villes où on opère avec les deux marques aujourd’hui c’est qu’il n’y ait pas d’impact, que ce soit pour les utilisateurs et les mairies", assure Mme Pagniez. Concrètement, à court terme le groupe issu de la fusion gardera deux flottes, mais "dans le futur il y aura peut-être des changements", concède de manière évasive cette responsable du groupe français créé en 2019.

Trottinette électrique
À eux deux, Dott et Tier comptent environ 4 000 trottinettes électrique en Loire-service à Lyon. ©Romane Thevenot

Une fois la fusion effective, les deux opérateurs espèrent tout de même pouvoir conserver "les deux marques pour servir la ville de Lyon, parce qu’il n’y a rien qui changera sur le niveau de service que l’on va livrer pour la ville". Sur le papier, l’idée derrière la fusion des deux groupes serait surtout de "pouvoir garantir une stabilité financière vis-à-vis des mairies et de rester abordable pour nos utilisateurs", soutient Manon Pagniez. Des utilisateurs, qui n’étaient pas moins de 456 000 en 2022 pour la seule ville de Lyon.

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Un monopole lyonnais sur les trottinettes

La fusion entre les deux uniques opérateurs lyonnais, qui détiendront bientôt un monopole dans la 3e ville de France avec environ 4 000 trottinettes, a tout de même de quoi interroger. Celle-ci devrait en effet intervenir un tout petit peu plus d’un an après la prolongation de leurs contrats avec la municipalité, aux dépens de six autres opérateurs, dont Lime et Voi. Manon Pagniez assure toutefois que les choses "se sont faites assez rapidement" et qu’il y a un an, "ce n’était pas du tout une question". 

Dans cette fusion se pose également la question de l’avenir des équipes lyonnaises des deux entreprises. À ce stade, l’association des deux sociétés ne devrait toutefois pas avoir d’impact sur les structures de Dott et Tier au niveau local. "Pour le moment, vu que l’on reste des entreprises individuelles il n’y a pas encore de discussions sur le mode opératoire par ville, donc il n’y aura pas d’impact sur nos entrepôts, nos employés et notre activité sur place", précise la directrice France de Dott. 

Bien implanté dans la région Lyonnaise, où l’entreprise possède des locaux à Villeurbanne, rue du Canal, Dott avait ouvert en 2022 une ligne de reconditionnement de ses 2 300 engins, destinée à doubler leur durée de vie de 3 à 7 ans. Il s’agissait là de l’un des engagements pris par l’entreprise auprès de la Ville de Lyon au moment de renouveler son contrat. 

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