Organisée par la Fédération Françaises des Motards en Colère, une mobilisation contre la Zone à Faibles Émissions (ZFE) s’est déroulée ce samedi 17 mai sur la place Bellecour de Lyon.
"Aujourd’hui, c’est exceptionnel, c’est historique", lance Christophe, porte-parole de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) du Rhône. La FFMC, conjointement avec le collectif des Défenseurs de Lyon et plusieurs élus dont Bastien Joint et Gilles Gascon, appelait à une grande mobilisation ce samedi 17 mai sur la place Bellecour pour dénoncer la Zone à Faibles Émissions (ZFE) dans la métropole lyonnaise.
"On est sorti de la bulle des motards"
Le rendez-vous était donné à 14 heures et, sous un beau ciel bleu, plusieurs centaines de motards, commerçants et riverains étaient réunies pour dénoncer les mesures "liberticides" de la Ville et de la Métropole de Lyon. "C’est véritablement l’acte 2 de notre mobilisation, explique toujours Christophe, depuis le départ, on travaille avec tout le monde, pas simplement les motards. Et on le voit aujourd’hui, on est sorti de la bulle des motards. Elle a explosé et maintenant, les commerçants et les automobilistes nous ont rejoint." Les amateurs de deux-roues étaient particulièrement remontés, mais se sentent aussi désarmés. L’une d’entre eux confie : "Avec mon travail, je me déplace beaucoup. J’ai une moto MP3 et malheureusement, pour un détail sur ma carte grise, elle est considérée comme Crit’Air 3 alors que je l’ai achetée en 2011. Mais je n’ai pas le choix donc je l’utilise malgré l’interdiction."
Tous assurent être, eux aussi, pour une meilleure qualité de l’air, mais refusent "l’écologie punitive" mise en place par les collectivités écologistes et souhaitent "des mesures adaptées afin que tout le monde puisse circuler." Aux côtés des manifestants, plusieurs élus farouchement opposés à la ZFE, mais également la Zone à Trafic Limité (ZTL), ont apporté leur soutien à la mobilisation. Bastien Joint, élu de Caluire-et-Cuire, s’est ainsi félicité des 2 000 signatures récoltées pour sa pétition lancée en avril dernier, tandis que Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, a estimé que la Ville et la Métropole de Lyon avaient instauré "la ZFE la plus injuste de France." Pour l’occasion, le maire de Saint-Brest (Hérault), Laurent Jaoul, avait fait le déplacement après que la Métropole de Montpellier a décidé de suspendre jusqu'en 2027 toute contravention sur les véhicules les plus polluants entrant dans sa ZFE. "C’est un exemple à suivre", a renchéri Gilles Gascon.
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À leurs côtés, le collectif des Défenseurs de Lyon a également voulu faire entendre ses revendications par la voix de son porte-parole, Christophe Cédat, propriétaire des deux cafés 203. "La Presqu’île représente 700 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais avec la ZTL, qui est une fermeture pure et simple de Lyon, les commerçants perdent entre 10 % et 40 % de leur propre chiffre d’affaires ! Il faut se mobiliser pour que notre biodiversité économique soit protégée", a-t-il lancé et vivement applaudi par la foule. Et de conclure : "Nous avons un seul objectif : libérer Lyon."
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