Le projet de requalification de la rive droite fait parler. Alors que Bruno Bernard a répété son engagement dans la réalisation de ces travaux, le camp Aulas reste sur ses positions et dénonce une "fausse bonne idée".
Tout est parti d'un post X (anciennement Twitter) publié par Bruno Bernard ce lundi 29 décembre. L'actuel président de la Métropole de Lyon dévoilait une courte vidéo présentant le futur de la rive droite titrée : "faire d'un lieu de passages, un lieu de vie. On va le faire". Un engagement réitéré alors que Bruno Bernard a déclaré que "tout est prêt" et que le choix de le réaliser ou non, allait être soumis aux électeurs pour 2026. Immédiatement, le candidat Aulas avait qualifié ce projet de "poudre aux yeux".
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Cette fois, c'est Véronique Sarselli, adversaire de "BB" à la Métropole qui s'est empressée de répondre au post X. La candidate Grand Coeur Lyonnais fustige un projet "séduisant sur le papier mais infernal dans le réel", en dénonçant un accès au centre-ville de Lyon "déjà cadenassé par la ZTL, les plans de circulation absurdes et les bouchons volontairement imposés". Elle poursuit : "l’accès au centre de Lyon vous sera demain interdit par les écologistes et leur logique de l’entre-soi." Véronique Sarselli tacle également une obsession de la part des écologistes, "le dogme… et la captation des clientèles électorales privilégiées qui y adhèrent !", tacle-t-elle.
🚧 Que les Grands Lyonnais soient prévenus : déjà cadenassé par la ZTL, les plans de circulation absurdes et les bouchons volontairement imposés, l’accès au centre de #Lyon vous sera demain interdit par les écologistes et leur logique de l’entre-soi.
— Véronique Sarselli (@V_Sarselli) December 29, 2025
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"Une fausse bonne idée" selon François Gaillard
Parallèlement, par l'intermédiaire d'un post LinkedIn diffusé ce lundi 29 décembre, l'ancien directeur de l'Office de Tourisme de Lyon, François Gaillard, maintenant soutien de Jean-Michel Aulas a dévoilé sa vision du futur de la rive droite. Il se questionne notamment sur l'impact que pourrait avoir un tel projet "sur l’activité de Lyon et la vitalité de son centre-ville". Il remet notamment en cause la quasi disparition de l'axe nord-sud et le manque "d'alternatives crédibles" alors que "la Presqu’île vit de flux. Flux d’habitants, de clients, de salariés, de touristes, de livreurs. Lorsque ces flux se raréfient, ce ne sont pas seulement des déplacements qui disparaissent, ce sont des activités qui s’éteignent" alerte François Gaillard. De plus, il exprime sa crainte de "5 à 6 années de travaux supplémentaires" ajoutant que"la Presqu’île n’est pas un "décor"".
Aulas en renfort, Lungenstrass s'oppose
Une déclaration à laquelle Jean-Michel Aulas n'a pas tardé à répondre. L'ancien président de l'OL a salué un regard "lucide", en réitérant son point de vue, "on ne transforme pas une ville contre ceux qui la font vivre." L'actuel adjoint aux mobilités, Valentin Lungenstrass a, lui aussi, tenu à répondre à l'ancien directeur d'Only Lyon. L'élu écologiste reproche à François Gaillard d'exploiter les mêmes arguments "que ceux qui étaient à l'époque contre la transformation des berges du Rhône par Gérard Collomb, du retour du tramway en 2001, de la transformation de la rue Garibaldi". Il avance également sa propre vision de la ville. "Lyon mérite des espaces publics de qualité, qui profitent au quotidien des Lyonnaises et Lyonnais, ainsi qu'aux touristes, et mérite des projets ambitieux comme le projet Rive Droite ", rétorque l'adjoint de Grégory Doucet.
