Quartier de la Duchère au lendemain de la fusillade à l’arme de guerre tuant deux jeunes. (Photo : Hadrien Jame)

Après la mort de deux jeunes dans une fusillade à la Duchère, la classe politique lyonnaise s'indigne

La fusillade survenue à la Duchère peu avant minuit mardi 14 juin et tuant deux jeunes du quartier suscite l'indignation de la classe politique lyonnaise. À droite comme à gauche, la tristesse se mêle à la colère.

Lyon se réveille dans l'effroi. Dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 juin, deux jeunes de 16 et 20 ans ont été tués par des tirs d'armes de guerre sous les fenêtres de la barre Sakharov dans le quartier de la Duchère à Lyon. Une nouvelle fusillade dans le 9e arrondissement qui alimente un peu plus la terreur dans laquelle vivent les habitants du quartier depuis quelques mois.

Face aux images aussi choquantes qu'épouvantables, la classe politique lyonnaise n'a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux. À droite comme à gauche, la fusillade est largement condamnée.

Le maire de Lyon et son adjoint à la sécurité condamnent

C'est d'abord le maire de Lyon qui a pris la parole tôt ce matin sur son compte Twitter. "Je condamne sans réserve les violences survenues dans le 9e arrondissement cette nuit. Toutes mes condoléances aux familles des victimes. Nous collaborons avec l'Etat pour que les auteurs soient interpellés le plus rapidement. Nous sommes aux côtés des Ducherois et Ducheroises", a réagi le maire de Lyon qui s'est rendu sur place dans la matinée (article à venir prochainement sur lyoncapitale.fr).

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L'édile de Lyon a très vite été suivi par l'adjoint à la sécurité Mohamed Chihi, condamnant lui aussi "fermement le drame" de cette nuit. Il assure également être "pleinement mobilisé avec la police municipale, la video-surveillance et les services de l'Etat pour interpeller les auteurs".

L'opposition s'empare du sujet

Gérard Collomb, maire de Lyon pendant 18 ans, s'exaspère du refus de réalité de l'exécutif écologiste. "Il faudra combien de temps à l’actuelle municipalité pour admettre que la sécurité doit être la première priorité dans une ville? Ras le bol de l’angélisme", s'est exprimé la figure de l'opposition à la mairie au lendemain de la fusillade.

De son côté, Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement et proche de Laurent Wauquiez qui assurait que Lyon était la ville la plus dangereuse de France, n'a pas tardé à réagir sur son compte Twitter. "Cette situation n’est plus tenable pour les habitants. L’Etat et la ville doivent agir très rapidement et stopper l’escalade de la violence. Lyon ne peut pas être tenue par les trafiquants et les Caïds", s'agace l'élu de la presqu'île.

David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon et président du groupe de l'opposition, se veut plus mesuré sur la récupération politique de ce type d'événement. "Quand la violence devient extrême, il n’est plus question d’opposition politique, de compétences locales ou nationales mais de faire face collectivement sans exploitation de cette tragédie".

Les candidats aux législatives sur le terrain

Dans un entre-deux-tours des élections législatives où la question de la sécurité s'impose comme un enjeu essentiel pour les Français, plusieurs candidats au scrutin de dimanche ont réagit sur leur compte Twitter. En première ligne : les candidats de la 2e circonscription du Rhône, théâtre de la fusillade de cette nuit. Le candidat Nupes Hubert Julien-Laferrière condamne lui aussi "les terribles violences qui ont fait deux morts et deux blessés". S'il exprime toute ses "condoléances aux proches des victimes", le député sortant de la 2e circonscription somme l'État d'"agir immédiatement et réinvestir nos quartiers, en renforçant notamment les moyens de la police et de la justice pour interpeller et juger les coupables".

Son opposant dimanche 19 juin à l'occasion du second tour des législatives n'a pas tardé à réagir sur son compte Twitter. Loic Terennes, candidat Ensemble de la 2e circonscription du Rhône parle de son côté de "drame humain" et "drame psychologique pour les Duchéroises et Duchérois". "Cela ne peut plus durer ! [...] L'ordre doit être rétabli." martèle-t-il. "Il faut une prise de conscience de la part de la Ville. Assurer la protection de chacun est un devoir républicain", assure le candidat à la députation de la 2e circonscription du Rhône.

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