Ce vendredi 21 novembre, la Licra a pointé du doigt un professeur de l'université Lyon 2 pour avoir dressé une liste de "génocidaires à boycotter".
Nouveau cas de conscience à l'Université Lyon 2. Après une année 2025 compliquée, entre affaire Balanche, relations tendues avec la Région et comptes dans le rouge, l'université multiplie les difficultés. Et un nouveau scandale s'apprête-t-il à s'ajouter au tableau ? Ce vendredi 21 novembre, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a pointé du doigt une liste créée par un enseignant de l'université Lyon 2, détaillant des "génocidaires à boycotter". Parmi elles figurent notamment le président du Crif Yonathan Arfi, le réalisateur Yvan Attal, le comédien Michel Boujenah ou encore le philosophe Raphaël Enthoven. Soit des personnalités plus ou moins médiatisées et de confession juive.
Une liste qui a fait bondir l'association. "On peut être professeur d’Histoire d’université, se croire progressiste, et faire des listes comme on en faisait sous l’Occupation", a-t-elle partagé sur X. "L’appel au boycott de personnes physiques, c'est de la provocation à la discrimination et à la violence", a-t-elle également rappelé.
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Une attitude "ignominieuse"
Professeur d'histoire du Moyen-Âge, d'histoire des modèles politiques, d'histoire des religions et de latin médiéval, Julien Théry donne des cours à la Maison des Sciences sociales et des Humanités, qui se situe avenue Berthelot dans le 7e arrondissement de Lyon. "La Licra dénonce cette attitude ignominieuse et se tient à la disposition de chacune des personnes diffamées pour les assister en justice."
"Merci à la Licra de rester fidèle à sa vocation. Il est très troublant, de trouver son nom sur une liste, de surcroît établie par un universitaire, lui-même spécialiste de la dénonciation des hérétiques", a réagi Simone Harari, productrice et membre malgré elle de cette liste.
D'autres internautes ont pointé du doigt l'université. "Comment envisager de continuer à employer un homme qui fait des listes de personnes en les traitant de "génocidaires"?", peut-on notamment lire sur X. Contactée par Lyon Capitale, l'université n'a pas encore réagi.
