Jean-Michel Aulas présente son "plan fraîcheur" pour Lyon qui vise notamment à transformer les berges du Rhône et de la Saône en une véritable forêt urbaine.
À moins de trois mois du premier tour des municipales 2026, Jean-Michel Aulas continue de dérouler son programme pour Lyon. Ce mardi 16 décembre, c'est auprès de nos confrères du Progrès que le candidat soutenu par la droite et le centre a présenté son "plan fraîcheur" pour Lyon. Un vaste programme, que l'ancien patron de l'OL présente comme le "projet phare" de sa candidature, qui prévoit notamment, à l'instar des écologistes en place depuis 2020, de développer la baignade dans le Rhône et la Saône ou encore de créer un millier de fontaines à eau potable sur tout le territoire métropolitain.
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Mais le cœur de ce projet qui vise à atténuer la chaleur en ville et à favoriser la biodiversité est la création d'une "véritable forêt urbaine à Lyon de plusieurs centaines d'hectares pensée comme un équipement climatique à part entière et non comme un symbole". Pour cela, JMA qui présente son plan comme "une stratégie structurée pour protéger les habitants, aujourd'hui et demain", entend planter massivement des arbres sur les berges du Rhône et de la Saône afin de créer un corridor forestier "à l'horizon 2040-2050".
Une continuité verte qui serait ainsi constituée "par l'agrégation progressive de sites" sur tout le territoire métropolitain. Et une nouvelle proposition de campagne du candidat Aulas à la mairie de Lyon qui relève plutôt du champ d'action de la Métropole, collectivité qui a les compétences sur la plantation des arbres. La Ville elle gère les bandes plantées, les arbustes, les vergers urbains ou les cours d'écoles végétalisées.
La bataille des chiffres
Si pour l'heure ce vaste projet n'a pas été chiffré, Aulas promet "une écologie de résultats", alors "qu'aucune politique globale de rafraîchissement n'a été construite" selon lui par Grégory Doucet et son équipe depuis 2020. "Pas de trame verte cohérente, pas de vision sur l’eau, les sols, le bâti, pas de cap pour les étés à venir" attaque JMA. Un constat que les exécutifs écologistes à la Ville et à la Métropole apprécieront.
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"Les actions menées par la Métropole sont fragmentées, avec seulement 14 à 35 hectares plantés depuis 2020, selon plusieurs sources, sur les 53 800 hectares du territoire métropolitain" dénoncent les équipes du candidat Aulas toujours chez nos confrères du Progrès. Des chiffres qui ont fait sourire jaune à la Métropole et à la Ville de Lyon, qui dénoncent ironiquement "des données assez surprenantes". Contactée, la mairie précise en effet que, depuis 2020, 11 000 arbres ont été plantés à Lyon, plantations en cours comprises. Soit près de 35 hectares végétalisés depuis le début du mandat de Grégory Doucet, le chiffre intégrant aussi bien les projets publics que privés. Et un chiffre lyonnais qui est donc repris par Jean-Michel Aulas comme étant le fruit des "actions menées par la Métropole" et donc sur un territoire beaucoup plus vaste.
"80 000 arbres seront plantés juste cet hiver"
Sur le périmètre de la Métropole de Lyon, depuis 2020, 180 000 arbres ont été plantés et ce chiffre devrait grimper à 250 000 d'ici mars prochain, expliquent les services de la collectivité. "80 000 arbres seront plantés juste cet hiver, contre seulement 3 à 5 000 par an avant 2020" rappelle la Métropole à Lyon Capitale. "Ce n’est pas tant le nombre d’arbres qui compte, mais leur pérennité lorsque la vague de la chaleur arrivera en 2040-2050" estime auprès de nos confrères du Progrès Eric Lafond, ancien conseiller d’arrondissement centriste à Lyon, co-concepteur avec le conseiller métropolitain centriste Christophe Geourjon, de ce "plan fraîcheur".
En plus de ces 250 000 arbres plantés (contre 300 000 initialement promis en 2020), 400 hectares seront désimperméabilisés sur le mandat (285 hectares l'ont déjà été à l'heure actuelle) selon la Métropole de Lyon. Très loin donc des "14 à 35 hectares plantés depuis 2020" avancés par le camp Aulas. "Nous taxer de ne pas avoir fait assez sur la végétalisation, c'est une stratégie quand même surprenante" conclut la Métropole. Une stratégie qui, à défaut de clarifier les compétences et les chiffres, vise surtout à dénoncer un supposé immobilisme écologique, transformant la forêt urbaine en argument de campagne. Un projet de transformation d'un espace piéton déjà existant qui a l'avantage de ne pas empiéter sur l'espace dévolue à la voiture. Et une manière de ménager la chèvre et le chou entre des automobilistes peu enclins à renoncer à la voiture et des promesses de végétalisation séduisante électoralement.
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Mais quelle honte ce Aulas. Essayer de reprendre à son compte ce que fait depuis des années la métropole... tout en mélangeant (exprès ou est-ce "l'âge de la confusion" ?) les responsabilités de la ville et de la métropole.
Vivement qu'on dégoudronne (la couleur sombre capte les rayons du soleil) un certain nombre de rues, avec réellement + d'arbres et qu'elles soient sans voitures, car c'est cela qui fait de nos villes des fours irrespirables.
On plante des arbres et on rajoute des bagnoles en ville , sacré Aulas !