Ce vendredi 5 et samedi 6 décembre, l'association des Usagers du TER de la Vallée du Rhône (AUTERVR) a mené une action symbolique dans les TER tardifs de la Fête des Lumières pour dénoncer le couvre-feu ferroviaire qui prive les habitants de trains après 21h20. Entre humour et revendication, 247 faux procès-verbaux ont été remis aux voyageurs et aux agents SNCF, soulignant le besoin quotidien d'une desserte du soir plus régulière.
Une revendication s'est faite dans l'humour ce vendredi 5 et samedi 6 décembre. Dans les TER de 23 h 30 mis exceptionnellement en circulation pour la Fête des Lumières, les bénévoles de l'association des Usagers du TER de la Vallée du Rhône (AUTERVR) ont distribué des "procès-verbaux" symboliques aux voyageurs, contrôleurs et agents SNCF. Accueillis avec sourires, conversations et photos, les usagers ont salué l'initiative, selon les bénévoles. Tous dénoncent l'illogisme de n'avoir accès à des trains tardifs que deux soirs par an. "Les rames de 23h30 étaient très fréquentées, confirmant la nécessité d’un service du soir régulier", souligne l'association. De nombreux passagers présents ne se rendaient même pas à la Fête des Lumières, selon eux, mais profitaient "simplement du fait que, exceptionnellement, un train tardif leur permettait de rentrer chez eux".
Des revendications inchangées
L'association, dont le siège est à Condrieu, réclame depuis plusieurs années la mise en place d'un TER de 22 h 20 entre Lyon et Valence, et ce tous les soirs, ainsi qu'un dernier départ à 23 h depuis Lyon, comme annoncé dans le projet de RER métropolitain. Mais sans retours concluants pour l'instant. La Région avait initialement promis un service régulier en 2027, désormais repoussé à 2035.
Les usagers, amusés par cette action, mais déterminés, souhaitent que ces fausses "amendes" soient remises tous les soirs jusqu'à ce que la desserte nocturne soit enfin effective. L'association conclut : "Derrière l’humour, un message clair : ce couvre-feu ferroviaire doit cesser."

"Le mensonge simplifie. Il explique facilement" analyse Thomas Huchon
Et derrière ce problème, une fois de plus "l'argent", la rentabilité qui va avec, le fait de devoir saboter le train au profit de la voiture dont l'usage rapporte + à l'état, etc.