Jean-Michel Aulas lors de l'inauguration de son QG de campagne
Jean-Michel Aulas lors de l’inauguration de son QG de campagne

Jean-Michel Aulas élargit son périmètre d’alliance et d'influence à la Métropole de Lyon

Jean-Michel Aulas a annoncé ce mardi son union avec Les Républicains et leur candidate Véronique Sarselli pour les élections métropolitaines. Un scrutin dont il se veut aussi l’un des acteurs clés.

Après l’union de la droite et du centre à Lyon, Jean-Michel Aulas vient de conclure une alliance sur un périmètre identique pour la Métropole de Lyon. Il avait engagé un bras de fer avec Les Républicains pour déterminer qui soutiendrait qui lors des élections métropolitaines de mars prochain. Pour ce scrutin, le parti de droite espérait un retour d’ascenseur après s’être rallié à l’ancien patron de l’OL à Lyon. Mais, à la fin, c’est encore Jean-Michel Aulas qui a eu gain de cause. Ce mardi soir, aux côtés de Véronique Sarselli, la candidate investie par Les Républicains, il a annoncé que les têtes de liste dans les 14 circonscriptions lyonnaises porteront “la bannière” Grands cœurs lyonnais, une déclinaison du parti Cœurs lyonnais qu’il a créé pour sa campagne municipale.
“Aujourd’hui, avec Véronique Sarselli, nous avons décidé de rassembler nos forces pour construire une alternance solide, crédible et cohérente à l’échelle de la Métropole”, se félicite Jean-Michel Aulas.

Confiance et contrôle

À ses côtés, Véronique Sarselli a évoqué une union “sincère et basée sur la confiance”, avant de glisser quelques tacles à la majorité sortante écologiste : “Nos habitants n’en peuvent plus des politiques publiques dogmatiques, excluantes”. La maire LR de Sainte-Foy-lès-Lyon en a profité pour pallier un non-dit de Jean-Michel Aulas : “Je serai une présidente qui écoute et respecte.” Le candidat aux municipales lyonnaises avait seulement évoqué qu’il siégerait dans son exécutif. Le binôme Ville-Métropole assure qu’il travaillera en cohérence, ce qui n’a pas toujours été le cas ces derniers mois. Certaines propositions de Véronique Sarselli sur les mobilités à Lyon avaient reçu un accueil très frais de la part des soutiens de Jean-Michel Aulas. Les maires LR de la Métropole avaient, eux, peu apprécié la proposition du candidat lyonnais de rendre les transports en commun gratuits pour les habitants gagnant moins de 2 500 euros par mois.

Dans les faits, la manière dont l’alliance a été conclue ressemble plus à une mise sous tutelle de Jean-Michel Aulas. La répartition des places sur les listes plaide aussi en ce sens. En cas de victoire, le candidat lyonnais devrait être majoritaire par rapport aux seuls Républicains au sein de leur alliance, dans laquelle la confiance pourrait ne pas exclure le contrôle.

Le candidat Aulas a profité de cette officialisation de l’union métropolitaine et de l’inauguration de sa permanence de campagne pour avancer quelques nouvelles propositions. Il a ainsi évoqué la situation spécifique des violences contre les femmes. “Nous avons tous entendu les polémiques, les victimes qui témoignent, les mamans seules qui n’ont pas de solution, les étudiantes qui n’osent plus prendre le bus après 21 heures. On n’améliore pas la vie des femmes avec des slogans. On l’améliore avec des actes”, rapporte-t-il.

Aulas joue aussi à l'extérieur

Le candidat Aulas s’invite aussi sur le terrain de jeu des écologistes et de la gauche, avec des déclarations d’intention plus que des propositions à ce stade. “Il y a aujourd’hui, dans la gouvernance municipale et métropolitaine, une déconnexion profonde, une forme de désinvolture sociale, une incapacité à comprendre ce que vivent ceux qui souffrent déjà plus que les autres”, assène-t-il en parlant des politiques sociales.

L’écologie y passe aussi : “là où d’autres voient une idéologie, je vois des milliers d’heures perdues dans les embouteillages, donc plus de pollution, plus de stress, plus de découragement. Là où certains ont construit des pistes cyclables en béton, mal placées, mal conçues, mal reliées, moi je vois une occasion manquée de faire mieux, intelligemment, pour tous.” Le mieux reste à définir.

Un audit avant un débat

Jean-Michel Aulas a aussi répondu à Grégory Doucet, qui l’exhorte à venir débattre avec lui. Il conditionne sa participation à la réalisation d’un audit “qui dira précisément ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait, à quel coût, avec quels résultats et avec quels impacts. S’ils le lancent dès maintenant, les conclusions pourront être connues en février. Et alors, nous pourrons débattre sereinement, honnêtement, loyalement.” La perspective d’un débat prochain ne s’est pas éclaircie. 

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