La présence d'une oeuvre basée sur l'univers d'une série Netflix lors de la Fête des lumières 2025 a suscité interrogations et critiques ce jeudi au conseil municipal de Lyon.
Du 5 au 8 décembre, la place Sathonay va vivre au rythme de la Fête des lumières, et de la série Stranger Things. La plateforme Netflix s'invite en effet entre Rhône et Saône pour faire la promotion de la dernière saison de sa série, avec une oeuvre intitulée Stranger Lights. Une opération financée par le géant américain à hauteur de 152 000 €, qui n'est pas au goût de tout le monde, et notamment de la candidate aux élections municipales de 2026, Nathalie Perrin-Gilbert.
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"La Ville s'expose à un risque majeur" estime Perrin-Gilbert
Le conseillère municipale s'est émue de cette collaboration lors du conseil municipal ce jeudi. Elle estime en effet que le partenariat aurait du faire l'objet d'une convention et ne relève pas de mécénat comme il est pourtant présenté par la collectivité. "La Ville s'expose à un risque majeur", considère la candidate aux élections municipales, estimant que le cadre légal n'est pas respecté. La conseillère municipale a ainsi indiqué qu'elle transmettrait la délibération votée ce jeudi au tribunal administratif de Lyon et à la préfecture du Rhône.
Elle a d'ailleurs été rejointe dans sa critique par la conseillère du groupe Progressistes et Républicains, Béatrice Gailliout. "C'est à ma connaissance la première fois qu'une oeuvre constitue à ce point une collaboration commerciale. Je ne pensais pas que cette première viendrait de vous", a-t-elle déploré. Et d'ajouter : "Il est, à minima trompeur, de faire figurer un parrain y trouvant un intérêt commercial a milieu de mécènes dans les communications officielles." L'adjointe aux grands évènements, Audrey Hénocque a de son côté rappelé qu'une oeuvre à l'effigie du jeu Pacman, financée par l'éditeur Bandaï Namco, avait été présentée place Antonin Poncet en 2017.
"Du mécénat et pas du sponsoring", assure la Ville
"C'est du mécénat et pas du sponsoring", a répondu de son côté Audrey Hénocque, arguant que la valeur des contreparties que la ville apporte à Netflix sont, comme le prévoit la loi, inférieures à 25 % de la valeur du don de 152 000 €. Le logo de la plateforme ne sera en effet pas visible sur la place Sathonay. "Il n'y a pas de publicité qui va être faite sur la place Sathonay", a appuyé le maire Grégory Doucet. Sur le fond aussi, l'ex-adjointe à la culture Nathalie Perrin-Gilbert considère que la Fête des lumières n'a "pas vocation à devenir une vitrine commerciale". Et de regretter l'absence des expérimentations étudiantes sur la place Sathonay que ce fut le cas lors des dernières éditions.
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