Michèle Picard et Bruno Bernard
Michèle Picard et Bruno Bernard ont présenté le dispositif lundi 8 septembre à Vénissieux.

Vénissieux : 59 dépôts sauvages recensés grâce au nouveau dispositif de vidéo verbalisation

Depuis mars dernier, six caméras de vidéosurveillance avec service de vidéo-verbalisation ont été installées à Vénissieux pour lutter contre les dépôts sauvages. 59 incivilités ont d'ores et déjà été recensées.

En février dernier, la Ville de Vénissieux présentait les résultats de la consultation citoyenne "mieux vivre ensemble". Avec pour objectif de recueillir les avis des Vénissians concernant la tranquillité publique, la consultation avait réuni quelques 7 500 participants. Parmi les sujets les plus préoccupants relevés par les habitants se trouvait la question des dépôts sauvages.

"Les dégradations liées aux dépôts sauvages sont importantes tant pour le cadre de vie, le coût pour la collectivité et le sentiment d'impunité des contrevenants", explique la maire de Vénissieux. Malgré tout : "Il faut être réaliste, nous n'allons pas mettre un policier municipal derrière chaque potentiel contrevenant", poursuit Michèle Picard.

Afin de lutter contre ce phénomène, ce ne sont donc pas des policiers municipaux qui ont été déployés pour traquer de possibles contrevenants, mais un plan de 25 actions. Parmi les grands axes du plan : six caméras à service de vidéo-verbalisation ont été déployées dans la ville, venant ainsi compléter le parc existant de caméras CSU.

Des caméras intelligentes

Lancé le 1er avril dernier, le dispositif nommé Vizzia a donc été déployé dans six lieux stratégiques, choisis pour leurs emplacements "sensibles". Un moyen d'accroître l'efficacité de l'action de la Ville grâce aux caméras intelligentes capables de détecter un dépôt sauvage lorsqu'il est effectué : "Les images sont ensuite transmises sur une plateforme accessible aux services municipaux et permettent notamment d'identifier les plaques d'immatriculation", explique Michèle Picard.

Elle poursuit : "En cas de dépôts sauvages constatés via la plateforme, une procédure est lancée, entièrement gérée par les services de la Ville." Identifiés grâce à leurs plaques d'immatriculation, les auteurs des faits font ensuite l'objet d'une procédure administrative, gérée une nouvelle fois par la Ville. Une manière "de ne pas engorger les tribunaux avec des procédures pénales", précise Michèle Picard.

Deux cas de figure

Lorsque le dépôt sauvage est constaté et son auteur identifié, deux cas de figure sont possibles : "Si c'est sa première infraction de ce type et qu'il fournit des explications sous dix jours et qu'il prend acte de ne pas reproduire son effraction, l'indulgence est possible", indique la maire de Vénissieux. En revanche, si ce dernier ne répond pas ou présente des explications insuffisantes, l'infraction sera sanctionnée : "Le but n'est pas de sanctionner à tout va, il est aussi de faire de la pédagogie", assure la maire.

Concernant les sanctions financières, ces dernières sont "proportionnelles" et "dépendent du type de dépôt." Les amendes distribuées vont ainsi de 60 à 8 000 euros suivant la taille du dépôt et sa nature.

Et dans le reste de la Métropole ?

Depuis son installation, le dispositif a permis de recenser 59 dépôts sauvages sur la commune, dont 39 ayant donné lieu à une procédure et 13 sanctionnés. Un exemple ayant notamment inspiré le président de la Métropole Bruno Bernard qui propose désormais aux communes de financer le dispositif à hauteur de 50 % : "Au delà du coût important , les dépôts sauvages créent des désagrément pour l'espace publique, c'est pourquoi nous avons à cœur de faire diminuer ces incivilités", affirme Bruno Bernard.

Si les communes de Décines-Charpieu et de Saint-Priest ont pu bénéficier du dispositif en 2024, Corbas et Vaulx-en-Velin devraient l'obtenir d'ici fin 2025.

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