Accusés d’avoir “massacré” la Fête des Lumières, les élus écologistes régionaux dénoncent des propos “diffamatoires” de Fabrice Pannekoucke. Ils renvoient le président de Région à son propre bilan culturel, qu’ils jugent affaibli par des suppressions de dispositifs et un clientélisme assumé.
"Un mandat de plus, ce n'est pas possible !" A l'occasion d'une interview sur le site Lyon Mag, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes Fabrice Pannekoucke, a accusé la mairie écologiste d'avoir "massacré" la Fête des Lumières. Celui-ci a également établi un parallèle entre les messages anti-police projetés place des Terreaux et ces manifestations à Aurillac où des écologistes auraient donnés des pavés en mousse à des enfants pour qu'ils les jettent sur les banques. Un rumeur "démentie" révèle le groupe régional des écologistes dans un communiqué publié ce mercredi 10 décembre.
Les verts dénoncent des propos "diffamatoires" "sur la base d’accusations infondées et disproportionnées" de la part de l'élu républicain. De surcroît, le groupe l'accuse de réutiliser "la méthode Wauquiez" basée selon eux sur trois pilliers, "Mensonges, diffamation et mauvaise foi". Selon Maxime Meyer, co-président du groupe Les Écologistes au conseil régional Auvergne-
Rhône-Alpes, "de tels procédés sont indignes d’un responsable public. Au vu de la destruction des politiques culturelles orchestrée par Laurent Wauquiez et son successeur, je suis sidéré que ce dernier n’ait pas la décence de se taire.”
La politique culturelle de la Région critiquée
"Plutôt que de multiplier les attaques infondées et gratuites, l’exécutif ferait mieux d’assumer son propre bilan", taclent les écologistes par l'intermédiaire du communiqué. Concrètement, les Verts accusent la majorité régionale d'avoir affaibli leurs politiques culturelles. Des "suppressions de dispositifs, soutiens retirés sans justification, ou encore absences de concertation" sont notamment évoqués comme "une gestion fondée sur l’autoritarisme plutôt que
sur le dialogue".
Le groupe écologiste prend l'exemple de l’affaire du Théâtre Nouvelle Génération (TNG), où la justice avait jugé illégal le refus de subvention du TNG par la Région. “Sous leur responsabilité, la culture est devenue un terrain de clientélisme, où l’attribution des aides dépend trop souvent de considérations politiques plutôt que de l’intérêt général ou de la qualité des projets" s'insurge Pascale Bonniel Chalier, conseillère régionale de la Métropole de Lyon. A noter que le groupe écologiste du conseil régional a tenu à "réaffirmer leur engagement en faveur d’une politique culturelle ambitieuse, ouverte et indépendante" loin des "polémiques fabriquées".

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