La zone à trafic limité (ZTL) est entrée en vigueur ce samedi 21 juin 2025. Alors que les élus écologistes se félicitent de cet aménagement d'envergure, les commerçants s'interrogent d'une baisse de fréquentation de la Presqu'île dans les semaines à venir.
Le centre-ville de Lyon est, depuis ce samedi 21 juin 2025, une zone à trafic limité (ZTL). Un projet d'envergure dont se félicitent les élus écologistes, mais qui interrogent les commerçants. Un projet qui a demandé cinq années de concertations et de travaux avant d'être abouti. Et qui vise à donner un espace pour les piétons, "des voies sécurisées, rééquilibrées, et un quartier pensé comme un vrai espace de rencontre", selon Grégory Doucet, le maire de la ville.
Une entrée dans la Presqu'île réglementée
Plus de place pour les piétons (en passant de 5 à 9 kilomètres de voie piétonne), et un accès limité pour les voitures. Sans pour autant les bannir complètement de cette zone attractive de la ville. "Nous souhaitons toujours que le centre-ville soit dynamique, agréable et prospère", garanti l'édile. Les riverains, les transports en commun, les taxis, les livreurs ou encore les secours y auront toujours accès.
Ces ayants droits devront passer des bornes d'accès, installées tout autour de la zone, et pourront entrer à l'aide d'un code, d'un badge ou grâce à la reconnaissance des plaques d'immatriculation. "Nous avons déjà plus de 10 000 accès attribués aux ayants droits", chiffre Bruno Bernard, le président de la Métropole.

"J'ai peur que la baisse de fréquentation empire"
Sur l'avenue de la République, les retours des commerçants sont mitigés. Ils sont plusieurs à craindre la désertification du centre-ville. "Nous recevions de nombreux clients qui venaient de l'extérieur de Lyon en voiture. Depuis quelques temps, on a l'impression que le centre-ville est abandonné de ses Lyonnais", s'inquiète la responsable d'une boutique de bougie de l'avenue. "Pour l'instant, les baisses de fréquentation tournent autour de 10 à 20%. Mais sur le long terme, j'ai peur que ça empire."

Un peu plus loin, le gérant d'un restaurant espère tant bien que mal un avenir plus positif. "Pendant les travaux, c'était encore pire, remarque le gérant, les yeux rivés sur les places vacantes de sa terrasse. Nous avons dû demander aux marteaux-piqueurs de faire une pause le temps du service du midi. Entre le bruit et la poussière, personne voulait s'asseoir chez nous." Ludovic Benouaden, directeur du restaurant italien Volfoni, situé rue du Président Edouard Herriot, nuance le scepticisme ambiant. Les travaux viennent tout juste de commencer devant son établissement, le privant de sa terrasse, jusqu'en septembre prochain. "C'est un mal pour un bien. Les travaux pèsent sur la fréquentation, mais une fois terminés, les clients reviendront, attend le gérant, confiant. Je n'appréhende pas la suite, au contraire, j'ai hâte."
Des ZTL dans l'Europe
Face au mécontentement des commerçants, le président de la Métropole précise que la fréquentation des trois principales stations TCL sur la Presqu'île (Bellecour, Cordeliers et Hotel de Ville) connaît une hausse de 30 % de 2019 à 2024. "Les passants existent, les Lyonnais continuent de se rendre sur la Presqu'île", assure Bruno Bernard, conscient que fréquentation n'amène pas forcément la consommation.
Lyon est loin d'être la première ville d'Europe à piétonniser son centre-ville. Avant elle, Barcelone, Salzbourg, Milan ou encore Paris depuis le 4 novembre 2024. "Il faut un temps d'adaptation, que j'entends, assure le maire. C'est une révolution pour la ville mais nous mettons tout en oeuvre pour qu'elle se passe en douceur".
Je m'étonne que cet article ne relève pas le point de vue des piétons, cyclistes et usagers des TCL et ne soit qu'une somme d'évènements négatifs à une exception près.
Même des ides mensongères "conscient que fréquentation n'amène pas forcément la consommation.. Certes mais, + il y a de fréquentation, + il y a de consommation. Les études le montrent systématiquement.
On nous dit encore qu'il y a un commerçant pour et un contre et il est conclue "Face au mécontentement des commerçants". La ficelle est un peu grosse. hi hi hi
Pour ma part, je suis plutôt heureux de voir reculer la place des véhicules motorisés au profit des Lyonnais à pieds, à vélo, en TCL. soit 80 % des consommateurs en presqu'île ! On s'entend enfin parler depuis samedi, vous avez remarqué ?