À partir du 21 juin, tous les Lyonnais ne pourront plus circuler en voiture dans la Presqu’île. La mise en place de la ZTL continue de nourrir de grandes inquiétudes chez les commerçants remontés contre une piétonnisation qui ne dit pas toujours son nom.
L’un des fils rouges du mandat des écologistes à Lyon va prendre forme à la fin du mois de juin avec l’entrée en vigueur de la ZTL (zone à trafic limité). Après des années Collomb placées sous le signe des maires bâtisseurs où chaque mandat voyait un nouveau morceau de ville sortir de terre (Vaise, Confluence, Carré de Soie, tours de la Part-Dieu), ses successeurs ont opté pour une autre méthode : l’addition par soustraction. En 2020, ils ont été élus sur un programme de pause pour réajuster la qualité de vie et leur projet de Presqu’île en est un symbole. Aucun bâtiment ne va sortir de terre et leur plan s’articule sur l’apparition d’une poignée de bornes relevables à l’entrée de certaines rues de la Presqu’île. Dans l’équation politique des écologistes Bruno Bernard et Grégory Doucet, ce sont les automobilistes qui sont retranchés. À compter du 21 juin, seuls les habitants de la Presqu’île pourront circuler. Une révolution dans un pays où les ZTL se comptent sur les doigts de la main. “C’est un outil qui s’insère dans une continuité politique mais je préfère parler d’une évolution forte. Il y a des projets qui accompagnent un usage et d’autres qui en suscitent. Quand nous créons une Voie lyonnaise sur la route de Vienne où il y a peu de vélos, nous créons une pratique. Avec la Presqu’île à vivre, nous venons accompagner les usages. Les gens viennent déjà largement autrement qu’en voiture”, tempère Valentin Lungenstrass, adjoint aux mobilités et à l’espace public à Lyon.
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