bruno bernard, président de la métropole de Lyon, à la préfecture du Rhône
Le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard. (Photo Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Loi de simplification : à Lyon, Bruno Bernard dénonce "un niveau de populisme stupéfiant"

Le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard a dénoncé ce vendredi le "populisme" des députés qui ont récemment voté une série de mesures antiécologiques.

Suppression des ZFE, dispositif Zéro artificialisation nette (ZAN) vidé de sa substance, moratoire sur le photovoltaïque et les éoliennes... La droite et l'extrême droite ont obtenu ces derniers jours d'importantes victoires à l'Assemblée nationale, face à une gauche et une macronie désorganisées.

"Possible de développer l'industrie et les activités économiques sans bétonner les terres naturelles"

Des votes qui ont passablement agacé le président écologiste de la Métropole de Lyon. À l'occasion d'une conférence de presse organisée en amont du conseil métropolitain qui aura lieu lundi 23 juin, Bruno Bernard a évoqué un "contexte national inquiétant", dénonçant "un niveau de populisme et d'irresponsabilité stupéfiant". Il a ainsi qualifié le moratoire sur le photovoltaïque et l'éolien de "vote farfelu". "J'espère qu'il ne s'appliquera jamais", a-t-il ajouté.

Sur la ZFE, l'écologiste considère que cette mesure "porte ses fruits" avec "une diminution de la pollution forte". "Pour la première fois, nous sommes passés en dessous du seuil de 40 μg sur le dioxyde d'azote au niveau du périphérique", a-t-il rappelé, alors qu'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes alertait en début de semaine sur la nouvelle législation européenne de 2027 qui abaissera de nouveau les seuils réglementaires.

ZFE : "Des recours devant le Conseil d'État"

Pas de quoi jeter sa vignette Crit'Air pour autant, Bruno Bernard rappelant qu'une commission mixte paritaire doit avoir lieu à l'automne (elle devrait néanmoins être favorable à la droite), mais aussi et surtout, que "des recours devant le Conseil d'État resteront possibles" à postériori. La juridiction pourrait très logiquement censurer la mesure puisque la suppression des ZFE devrait être considérée comme un "cavalier législatif". Elle n'a en effet rien à voir avec l'intention initiale du texte qui était de simplifier la vie économique.

Pour rappel, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet avait également vivement réagi à la suppression (pas encore actée) des ZFE en dénonçant un vote "contre la santé des Français" des "groupes populistes de tout bord". Un message qui a suscité l'ire de la députée LFI de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi, absente lors du vote, mais pourfendeuse de la ZFE.

Concernant le ZAN, la aussi, Bruno Bernard a défendu le dispositif considérant qu'il "est possible de développer l'industrie et les activités économiques sans bétonner les terres naturelles". "On le démontre à peu près toutes les semaines", a-t-il lancé.

Lire aussi : "Un vote contre la santé" : à son tour, Grégory Doucet fustige le vote de l'Assemblée sur la suppression des ZFE

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