Si la concentration de polluants dans l'air est en baisse constante depuis une quinzaine d'années en Auvergne-Rhône-Alpes, elle reste trop importante au regard des nouvelles directives européennes qui entreront en vigueur en 2027.
L'observatoire de la qualité de l'air, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes joue son rôle de vigie. Dans un communiqué de presse diffusé ce lundi, il note que "la baisse des niveaux de pollution atmosphérique semble ralentir dernièrement". Il rappelle par ailleurs que, si les seuils réglementaires sont pour l'heure, majoritairement respectés dans la région, ils restent au-dessus des seuils préconisés par l'Organisation mondiale de la santé (plus ambitieux), mais également en certaines zones, au dessus des seuils définis dans le futur cadre réglementaire.
En effet, une nouvelle directive européenne plus ambitieuse, qui tend vers les lignes directrices de l'OMS, sera mise en application dès 2027. Elle "entraînera une augmentation mécanique du nombre de dépassements constatés, sans actions complémentaires de réduction des émissions", indique Atmo qui précise que "près de 30 % de la population régionale pourrait désormais être considérée comme surexposée aux PM2,5 contre une part bien moindre aujourd'hui".

Si la tendance est à une baisse constante, certaines zones restent très exposées au dioxyde d'azote, polluant majoritairement émis par les véhicules. "Près de la moitié de la population est surexposée à des concentrations au-dessus des recommandations de l'OMS pour ce polluant", indique Atmo.
Par ailleurs, les concentrations en particules fines (PM10 et 2,5) stagnent depuis 2019, après une baisse continue pendant une quinzaine d'années. "La quasi-totalité de la population est exposée à des concentrations au-dessus des recommandations de l'OMS pour les PM2,5" selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
