ASVEL : un recrutement trois étoiles ?

Un recrutement mené sans tambour ni trompettes mais qui, s'il pose quelques questions, s'avère à la hauteur des espérances.

Après avoir resigné les sauveurs Foirest et Jeanneau dont l'expérience européenne sera bien utile, et offert a Bangaly Fofana son premier contrat pro, l'ASVEL s'est attelé à trouver les deux éléments majeurs qui posent les bases d'une grande équipe : un pivot et un meneur. Son pivot, l'ASVEL est allé le chercher en Espagne, soit ce qui se fait de mieux hors NBA. Relativement inconnu, Curtis Borchardt (28 ans, 2,10m), meilleur rebondeur du championnat espagnol, a de solides références. Sorti de Stanford, il a joué deux saisons en NBA (Utah Jazz) avant de rejoindre le championnat espagnol où il s'est imposé comme un joueur sobre, adroit et bon défenseur. Bémols : on le dit fragile et s'il côtoyait les meilleurs en Europe, il n'a aucune expérience de l'Euroligue. Côté meneur, la bonne pioche s'appelle Bobby Dixon. Du haut de son 1,77m, l'Américain passé par St-Etienne et Bologne a littéralement ressuscité l'équipe du Mans où il est arrivé en cours de saison. Vif, athlétique, excellent shooteur à 3 pts et teigne défensive, il est l'homme des moments chauds, même s'il a parfois tendance à manquer de sang froid. Un travers que Vincent Collet saura sans doute canaliser.

Pour Sy c'est non
En parfait complément de ce duo, l'ASVEL est allé chercher l'international lituanien de Vilnius Mindaugas Lukauskis (30 ans, 1,98m). Défenseur, shooteur, joueur d'équipe, expérimenté (bref, lituanien), il est le type de joueur que Collet adore : il sait tout faire et le fait bien. Le seul point noir de cette intersaison : la gourmandise supposée d'Amara Sy avec lequel l'ASVEL n'a pas su se mettre d'accord pour un nouveau contrat en dépit, a déclaré Pierre Grall, le directeur exécutif, d'une " proposition très avantageuse et très respectueuse de son niveau de jeu ". Il lui faut donc un remplaçant. C'eut pu être le français Mickaël Gelabale (ex-Seattle Supersonics, NBA) mais celui-ci a signé à Alicante. L'ASVEL a toutefois des contacts. On a également parlé d'un combo meneur-arrière pour soulager les lignes arrières le nom de TJ Parker, frère de, a été évoqué. ( Kangur pour remplacer Sy, Heurtel pour l'avenir )

L'effectif :
Meneurs : Bobby Dixon, Aymeric Jeanneau + un joueur supplémentaire
Extérieurs : Ben Dewar, Laurent Foirest, Mindaugas Lukauskis + un joueur supplémentaire
Intérieurs : Eric Campbell, Ali Traoré, Curtis Borchardt, Bangaly Fofana
Les chances de l'ASVEL :
En Pro A, ça ne fait aucun doute : dans ce contexte de crise, le recrutement du club est, à l'échelon national, un recrutement trois étoiles. Dixon est sans doute le meilleur meneur du championnat et Borchardt devrait donner la leçon à ses pairs. Sans compter tous les autres. Sur le papier l'ASVEL fera donc office de favori du championnat français. Ce qui ne veut évidemment rien dire sur le terrain. Mais si la mayonnaise de Vincent Collet prend, l'ASVEL fera des dégâts.

En Euroligue, c'est un autre refrain qui se dessine, au-dessus du gouffre qui sépare la Pro A de l'élite européenne. Mais Collet n'est pas là pour jouer les danseuses et entend bien se qualifier pour le Top 16, la seconde phase de poules, qui réunit les 16 meilleures équipes du continent. Avec du fond de jeu, du sérieux (pour ça on fait confiance au coach) et un peu de chance (les clubs français en ont beaucoup manqué jusque-là), tout est possible. D'autant que le groupe de l'ASVEL est de loin le plus abordable. Si Sienne et Barcelone sont injouables. Le Cibona Zagreb, Kaunas (qui connaît de très grosses difficultés financières) et dans une moindre mesure Ülker Istanbul sont à la portée de l'ASVEL.

Lire aussi : Kangur pour remplacer Sy, Heurtel pour l'avenir

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