Athlétisme : le perchiste Pierre Quinon s’est suicidé

Pierre Quinon n'est plus. Sacré champion olympique de saut à la perche aux JO de Los Angeles en 1984, le Lyonnais a mis fin à ses jours mercredi soir à Hyères où il résidait depuis 1993. Pierre Quinon était âgé de 49 ans. Il aura marqué l'histoire de l'athlétisme français et international.

Le monde de l’athlétisme est sous le choc. Le champion olympique de saut à la perche lors des JO de 1984 à Los Angeles, Pierre Quinon, a mis fin à ses jours, mercredi à Hyères. Âgé de 49 ans, le Lyonnais a marqué l’histoire de la discipline. Le 28 août 1983, à Cologne (Allemagne), il bat le record du monde, en passant une barre de 5,82m. L’obstacle passé, il devient le premier athlète de l’histoire à tenter les 6 mètres. "Je n'ai jamais été un homme de records, confiera-t-il plus tard. Être seul face à une barre n'était pas marrant. Je préférais la bagarre avec les autres compétiteurs".

La bagarre souhaitée aura lieu, l’année suivante aux Jeux Olympiques de Los Angeles de 1984. Des Jeux boycottés par le bloc soviétique et donc par Sergueï Bubka, nouveau recordman du monde (5,90m). Grâce à une barre à 5,75m passée dès son premier essai, Pierre Quinon devient champion olympique devant Mike Tully et Earl Bell. A l’âge de 31 ans, il prend sa retraite en 1993 et part s’installer dans le Var, où il ouvrira une entreprise de rôtisserie.

"Un coup dur humain et sportif"

Contacté par Lyon Capitale, Marcel Ferrari, président de la Ligue d’Athlétisme Rhône-Alpes affirme qu’ "aucun signe ne laissait présager un tel acte. D’autant plus qu’il était parrain de la candidature de la ville de Lyon pour l’organisation des championnats du monde d’athlétisme vétéran 2015". Candidature remportée par la capitale des Gaules le 14 juillet dernier à Sacramento (Etats-Unis). "Il nous répétait souvent qu’il était fier et impatient que ça commence".

De son côté, Jean-Paul Forlot, entraîneur au Rhodia club athlétisme de Salaise-sur-Sanne dans l'Isère, club où a débuté Pierre Quinon, se rappelle de ses débuts : "Je l’ai connu il avait 14, 15 ans, j’étais son professeur d’EPS mais aussi un de ses entraîneurs. C’était un garçon très gentil, très sociable", confie-t-il. Et de poursuivre, un brin ému : "Sa disparition me fait beaucoup de peine. Lorsqu’il était jeune, il était bon, mais n’avait rien d’exceptionnel sur le plan sportif. Mais il était sérieux, très coordonné dans ses mouvements et téméraire. Puis il a beaucoup progressé après son départ pour le Racing Club de France en 1981. Lorsqu’il est devenu champion olympique, ça a été une grande fierté pour le club et moi-même, car ce titre n’est pas rien. C’est la reconnaissance suprême".

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