Une étude publiée par l’Anses et Santé publique France le mois dernier souligne que les riverains vivant à moins d’un kilomètre des parcelles viticoles présentent une exposition nettement plus élevée aux pesticides que ceux éloignés de plus de cinq kilomètres de toute culture.
Habiter près des vignes, respirer le bon air et profiter du paysage au rythme des saisons. Le rêve beaujolais. La réalité est pourtant moins bucolique. 265 zones ont été passées au crible, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, auprès de 2 000 adultes et 750 enfants. Résultat : on retrouve des traces de produits phytosanitaires (glyphosate, folpel, spiroxamine) partout, dans l’air, la poussière domestique, l’urine ou les cheveux des participants, avec des taux urinaires supérieurs de 15 à 45 % chez les riverains des vignes, et un air ambiant douze fois plus contaminé que chez les autres. Pis, les jeunes enfants, particulièrement vulnérables, présentent des concentrations de polluants nettement plus fortes dans leurs urines. On estime que près de 330 000 personnes vivent à proximité immédiate des vignes dans la région lyonnaise. Les substances s’échapperaient contaminant l’environnement immédiat. Des données annoncées sans les potentielles répercussions sur la santé faute de réglementation et de résultats d’analyses indépendantes, soit non fournies par les industriels de pesticides. Les agences sanitaires appellent à réduire drastiquement les traitements et à créer une base de données sur les épandages en France. À la Croix-Rousse, on peut souffler : les vignes symboliques de la République des Canuts, elles, ne risquent pas de nous exposer à autre chose qu’à un petit goût de folklore.
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