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L'immolation de l'agent n'a "rien à voir avec les réorganisations des services"

Trois jours après l'immolation par le feu d'un agent territorial de Vénissieux, on en sait plus sur les événements qui l'ont poussé à commettre ce geste désespéré. Un audit va par ailleurs être commandé pour évaluer "les conditions de travail des agents".

Après le drame survenu vendredi - un agent du Grand-Lyon immolé par le feu sur son lieu de travail à Vénissieux -, une mission d'audit sera conduite prochainement au service propreté du Grand-Lyon. Elle portera sur "les conditions de travail des agents". La décision a été prise à l'unanimité vendredi en CHSTC extraordinaire.

"Les dysfonctionnements organisationnels et managériaux qui créent des situations de souffrances au travail" seront évalués par un "expert indépendant" espèrent ainsi les syndicats CGT et CFTC.

"Des pressions depuis de longues années"

Pour autant, Lofti Ben khelifa (photo ci-contre), leader syndical Fnact – CFTC au Grand-Lyon, précise que les conditions qui ont poussé l'agent à attenter à ses jours n'ont "strictement rien à voir avec les réorganisations des services de collecte ou de nettoiement" actuellement en cours au service nettoiement. Certaines informations laissaient penser le contraire vendredi (lire ici). Mais les tensions liées à la réorganisation relèveraient plutôt du contexte général et ne seraient pas à l'origine du drame.

L'agent aurait subi "des pressions de la part de personne (…), explique Lofti Ben khelifa, suite à l’altercation avec un de ses collègues de travail (novembre 2011) et non pas son supérieur hiérarchique direct". Ces pressions duraient "depuis de longues années" estime le délégué syndical. Et "toutes les alertes personnelles et professionnelles avaient été émises auprès de l’administration, elles n’ont pas été entendues" regrette la CGT. Il a quelques mois, l'agent été passé devant le conseil de discipline. La sanction, revue à la hausse récemment, aurait entraîné son geste désespéré.

Une sanction vécue comme une injustice

"Pourquoi l’avis du conseil de discipline n’a pas été suivi, y’a-t-il eu des pressions ?" s'interroge la Fnact-CFTC dans un communiqué envoyé vendredi soir. "Comment l’autorité territoriale peut-t-elle infliger 12 jours à la place de l’avertissement, passer de 0 jours à 12 ? C’est disproportionné !", estime le syndicat.

Une enquête de police a été ouverte. Lofti Benkhelifa espère que "l’ensemble des personnes présentent que composait le conseil de discipline : les représentants du personnel, élus communautaires, les représentants de l’administration, les témoins et aussi la hiérarchie de l'agent" seront entendus par les enquêteurs. "Il faut que chacun prenne ses responsabilités et que la vérité éclate au grand jour".

Une cellule psychologique reste par ailleurs ouverte à la subdivision-Est du service nettoiement du Grand-Lyon. Elle est à disposition de tous les agents qui souhaitent se confier à un professionnel après le drame.

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