L'ancien président de l'Olympique lyonnais annonce vouloir doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance s'il est élu maire de Lyon en mars 2026.
Jean-Michel Aulas profite de la Fête des Lumières pour dégainer de nouvelles propositions de campagne. Dans un communiqué diffusé ce lundi, le mouvement de l'ex-président de l'OL promet ainsi, en cas de victoire, "le doublement du parc de vidéoprotection, pour atteindre 1 200 caméras". Le candidat estime en effet que "Lyon dispose d'un dispositif de sécurité qui ne répond plus aux enjeux", malgré la soixantaine de nouvelles caméras qui ont été et seront installées jusqu'en mars.
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Jean-Michel Aulas avait déjà annoncé il y a quelques semaines vouloir créer un Hôtel des polices et porter la première année de son mandat un référendum sur la création d'une police métropolitaine "qui s'ajouterait aux polices nationale et municipale". Malgré son ambition de doubler le nombre de caméras, le candidat qui va sillonner la Fête des lumières ce lundi soir promet "un investissement maîtrisé" entre 6 et 9 millions d'euros accompagné d'un fonctionnement annuel "d'un peu plus de 2 millions d'euros". À noter que le dispositif actuel de vidéosurveillance coûte déjà plus de 2 millions d'euros à la Ville chaque année, dont environ 1,2 million d'euros de coûts liés au personnel.
Atteindre 500 policiers municipaux contre environ 300 actuellement
L'installation des 60 nouvelles caméras actée à l'été 2025 avait par ailleurs été accompagnée d'une enveloppe de près d'un million d'euros d'investissement, auxquels se sont ajoutés plus de 700 000 euros pour la maintenance et le renouvellement régulier du parc. JMA promet également sans surprise d'autoriser le déport actif des flux de vidéosurveillance de la Ville de Lyon pour les policiers nationaux. La préfecture le réclame depuis plusieurs années mais le maire de Lyon, Grégory Doucet s'y oppose. Il estime que donner la possibilité aux services de l'Etat de contrôler son parc de caméras poserait un problème légal puisque c'est bien sa seule et unique responsabilité qui est engagée par le code de la sécurité intérieure si un mauvais usage est fait des caméras. Un audit commandé en début de mandat l'a confirmé dans son choix.
L'ancien président de l'OL veut par ailleurs atteindre 500 policiers municipaux d'ici 2033. Une promesse ambitieuse alors la mairie peine depuis plusieurs années (et avant même l'arrivée de Grégory Doucet) à atteindre l'effectif théorique maximal de 364 policiers malgré trois vagues de revalorisation. Plus de 180 agents ont été recrutés depuis le début du mandat, mais dans un contexte de pénurie, la concurrence entre municipalité est rude. En juin, le conseil municipal a en ce sens voté la mise en œuvre d'un "engagement de servir" de trois ans pour les policiers formés par la Ville de Lyon.
À noter que le candidat de l'extrême droite, Alexandre Dupalais promet de son côté de porter les effectifs de la police municipale à 1 000 agents. Il souhaite par ailleurs multiplier par dix le nombre de caméras de vidéosurveillance, le portant à 5 000.
