Grand Lyon : 1,5 million d'euros pour surveiller les bâtiments vides

Comme en janvier 2018, le conseil du Grand Lyon a adopté une délibération pour organiser des rondes de surveillance, télésurveillance sur les biens immobiliers inoccupés de la Métropole. 

Le conseil du Grand Lyon a adopté ce lundi une délibération de 1,56 million d'euros pour surveiller les bâtiments et immeubles inoccupés de la Métropole de Lyon pendant deux ans. Un texte qui fait suite à un premier adopté en janvier 2018 pour un montant de 1,8 million d’euros. 

Dans l'opposition Nathalie Perrin-Gilbert a voté contre cette nouvelle enveloppe. “On a besoin de logements et d'espaces de création pour les artistes ou les friches artisanales. Se contenter de protéger les bâtiments vides n'est pas une bonne politique surtout quand cela coûte 1,8 million d’euros en 2 ans”, a critiqué la maire du 1er arrondissement. “Ce n'est pas parce que l'on a ici un écoquartier que notre ville est écolo. Ce n’est pas parce qu’on fait ici ou là un projet d'habitat collaboratif que la métropole soutient ce mode de développement. Ce n’est pas parce qu'un collège est ouvert pour les femmes seules que la réponse en matière d’hébergement est satisfaisante”, a-t-elle ajouté. 

Un constat partagé par Béatrice Vessiller (EELV), pourtant membre de la majorité métropolitaine et 22e vice-présidente de David Kimelfeld. “Surveiller les bâtiments vides 24h sur 24H et 7 jours sur 7 est un non-sens”, a-t-elle jugé. “Cette somme devrait être utilisée à d'autres sujets. Nous comprenons qu'il faille surveiller les bâtiments. Mais la meilleure sécurité pour bâtiments reste l'occupation légale par un bail précaire. Cela s'appelle du gagnant gagnant”, a conclu l'élue métropolitaine. 

De son côté, David Kimelfeld a répondu qu'il voulait s'éloigner “d'une forme de caricature ou incantation”. Selon le président de la métropole, “imaginer que l'on créera partout des lieux d'urgence serait contre-productif”. “Quand ils ne sont pas surveillés, ces lieux exposent les communes aux squats. Ils exposent aussi les squatteurs à certains dangers, notamment dans les anciens lieux industriels”, a-t-il précisé. Le candidat à l'élection métropolitaine a défendu un “urbanisme transitoire” qui promeut “une mixité des usages et des occupants”. Le dossier a été adopté. 

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