Mohamed Chihi indique rester "mobilisé" jusqu'au terme du mandat, alors qu'il ne sera pas reconduit par Grégory Doucet en cas de victoire en mars 2026.
À moins de six mois des élections municipales, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet a indiqué à trois de ses adjoints qu'ils ne seraient pas reconduits en cas de victoire en 2026. L'adjointe à la santé, Céline de Laurens et Chloé Vidal, seront ainsi écartées à la fin du mandat actuel.
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"La sécurité ne peut être opposée ni à l’écologie, ni à la solidarité"
L'adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi a lui aussi appris qu'il ne serait pas de la partie. Un choix attendu et peu surprenant. Depuis plusieurs mois, Grégory Doucet a repris en main les sujets sécurité, du lancement d'une Mission d'information et d'évaluation, à la réalisation d'un audit, jusqu'à l'annonce de l'installation de nouvelles caméras.
Dans un message publié sue Linkedin, Mohamed Chihi a réagi publiquement à l'officialisation de sa mise à l'écart, indiquant en prendre acte. "Ces années ont été marquées par des crises sociales et sécuritaires inédites, auxquelles nous avons répondu en renforçant la police municipale, en développant la vidéosurveillance et en construisant des coopérations nouvelles avec l’État et nos partenaires locaux", écrit-il. Et d'ajouter : "Je reste mobilisé jusqu’au terme de ce mandat et je continuerai à défendre, au-delà, une conviction qui m’est chère : la sécurité ne peut être opposée ni à l’écologie, ni à la solidarité."
Qui pour le remplacer ?
Cet été, le maire écologiste a visité le commissariat du 8e arrondissement, en partie rénové, l'occasion pour lui de dérouler son bilan auprès des quelques journalistes présents. Le maire d'arrondissement Olivier Berzane pourrait d'ailleurs être le successeur de Mohamed Chihi, lui qui peut se vanter d'avoir globalement mis un terme au marché sauvage des États-Unis, avec l'aide de l'État. Pour Grégory Doucet, renouveler son adjoint à la sécurité doit sonner auprès des électeurs comme une remise en question autant qu'une manière de signifier l'intérêt qu'il porte au sujet. Surtout pas comme un aveu d'échec, pour des Lyonnais qui pourraient y voir de l'agitation. Il devra ainsi ardemment défendre son bilan face à un Jean-Michel Aulas qui a déjà fait de la sécurité un axe majeur de campagne.
Pour rappel, quatre autres adjoints ne repartiront pas en 2026, sur décision personnelle cette fois. Camille Augey (Économie durable et emploi), Bertrand Maes (Administration générale et relations avec les mairies d'arrondissement), Sonia Zdorovtzoff (Relations et coopération internationales) et Jean-Luc Girault (Politique de la ville). Sept départs (pour 20 adjoints) et une équipe municipale qui sera donc largement remaniée en cas de second mandat du maire écologiste en 2026.
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