A Lyon, Royal prône une "opposition constructive"

Elle appelle une opposition "forte et constructive".

Ségolène Royal est à Lyon, ce jeudi 31 mai, pour soutenir 14 candidats de gauche du Rhône, 13 socialistes et un PRG. Dans la matinée, elle parcourt au pas de course les rues de Montplaisir, Vaulx-en-Velin, et la Duchère. Gérard Collomb accompagne dans ce périple la candidate malheureuse à la présidentielle. Il la cornaque même. A plusieurs reprises il lui demande de ralentir pour prendre le temps de serrer quelques mains ou même de dire bonjour au monsieur. "C'est qu'après, j'ai aussi les municipales !" plaisante-t-il. "Madame Ségolène" comme on la hèle parfois (voir vidéo), va ensuite à la péniche La plate-forme sur les berges, pour retrouver les 14 candidats dont le président de Région Jean-Jack Queyranne.
Christiane Demontès, patronne des socialistes du Rhône l'accueille en affirmant que les législatives se font "dans l'esprit de la présidentielle". Gérard Collomb prononce le mot "défaite", ce mot qu'évite la candidate : "Je suis placé pour le dire : c'est dans les défaites qu'on prépare les victoires futures (...) Les forces de l'avenir sont avec toi" lui lance le maire de Lyon.
Ségolène Royal appelle pour sa part à "rester sur l'élan de la campagne et à constituer une opposition forte".
Une opposition qu'elle souhaite "constructive" : "Nous pourrons soutenir les choses positives qui seront faites et inciter à aller plus loin". Du Bayrou dans le texte.
Elle se voulait aussi critique : "Les citoyens vont réaliser que le bouclier fiscal concerne 15 000 personnes qui vont se partager 350 millions d'euros ; et que les exonérations de succession ne concernent que 20 000 personnes". Critique également à l'égard des médias, Royal désignait internet comme l'outil de prédilection pour exercer sa "vigilance par rapport à la politique du gouvernement". Comme pour illustrer son propos, elle n'engagera aucun échange avec les journalistes présents dans la salle, prenant le temps en revanche de répondre aux questions... des animateurs de Ségosphère.
Autre couac, dans la salle, mais in petto, un candidat qui fait campagne sans y croire, confie une certaine amertume : "Moi, ma circonscription, Ségolène s'est déjà chargée de la perdre !"
Puis l'ex-candidate s'éclipse bien vite dans sa voiture officielle, en oubliant de saluer Christiane Demontès et Gérard Collomb. Les deux élus réussiront toutefois, in extremis, à lui faire ouvrir la portière pour faire la bise de départ. Royal mais pas vraiment chaleureuse.

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