Depuis janvier, les voyageurs du quotidien sont nombreux à s’interroger sur les problèmes à répétition de leur métro, pourtant réputé fiable. “Incident technique”, “défaut électrique”, “panne informatique”… Derrière ces formules souvent vagues se cache une réalité plus complexe. Décryptage et lexique pour lever le voile sur les pannes du métro lyonnais.
“320 millions de personnes sont transportées chaque année, donc forcément, il y a une interaction forte entre les humains et le système, et puis les humains entre eux aussi. Il y a une part d’impondérables qu’on ne maîtrise pas. Il y a plus d’incidents voyageurs que de pannes, par contre c’est vrai qu’ils durent moins longtemps”, prévient d’emblée Arnaud Legrand, directeur général de RATP Dev Lyon qui exploite les lignes A, B, C et D du métro depuis janvier 2025. De fait, une interruption du service n’est pas toujours une panne. Un malaise voyageur, des comportements incivils, un colis abandonné (21 % des cas) ou un objet tombé sur les voies peuvent suffire à provoquer l’arrêt d’un train.
Des pannes à répétition
Dans le détail, 51 % des perturbations du métro lyonnais sont liées à des incidents voyageurs en 2025 contre 20 % pour de véritables pannes engageant la responsabilité de l’exploitant. TCL rapporte d’ailleurs un taux d’efficacité de 98,3 % sur toutes les lignes depuis sa prise de fonction, soit une courte baisse par rapport à 2024 (98,95 %).
Problème, le ressenti sur le quai n’est pas le même, et les esprits ont tendance à s’échauffer, surtout si ce 1,7 % de perturbations tombe aux heures de pointe. Depuis la rentrée, les voyageurs du quotidien sont nombreux à s’interroger sur les problèmes à répétition de leur métro, pourtant réputé fiable entre Rhône et Saône. En cause, la multiplication des pannes générales.
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