Le volume de ventes des biens immobiliers a chuté de 15 % en un an à Lyon, d’après les derniers chiffres de la Fnaim© Tim Douet_0295
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L’immobilier de luxe redescend sur terre

Malgré sa résilience face aux chocs économiques, le marché de l’immobilier haut de gamme n’a pas été épargné par la crise des taux bancaires. Le secteur demeure pourtant optimiste pour les mois qui viennent : les gros budgets s’intéressent toujours à Lyon.

Les lourds rideaux s’ouvrent, et soudain la lumière pénètre un salon Louis XV endormi depuis plusieurs mois. Un à un tombent les draps qui recouvraient les meubles. Doucement, la vie revient dans ces lieux fastueux : à nouveau les piscines se remplissent, les parquets sont cirés et les villas sont nettoyées. Simultanément, dans le secret des agences lyonnaises spécialisées dans les résidences de luxe, l’espoir renaît pour 2024. De fait, le téléphone se remet à sonner et les demandes de visite redémarrent. “On a senti un frémissement dès janvier et aujourd’hui, le marché est à nouveau en position d’investir grâce à la stabilisation des taux”, avance Gérald Châtel, le directeur associé de Barnes à Lyon.

Un optimisme proportionnel au marasme des douze derniers mois. Malgré une clientèle peu habituée à se voir refuser un prêt bancaire, la hausse des taux a laissé des traces l’année dernière pour le marché des biens à plus d’un million d’euros. Résultat du bilan annuel : des ventes en berne, quasiment divisées par deux, et des baisses de prix entre 5 et 15 % selon les secteurs. “Ce qui fait qu’aujourd’hui on retrouve les niveaux d’avant la crise sanitaire. Il faut réfléchir à quoi on se compare : au pic exceptionnel des trois dernières années ou à une situation normale ? 2023 n’a pas été une année catastrophique, mais plutôt frustrante. Concrètement, on a perdu les investisseurs. Il n’y a plus cette volonté de faire de la défiscalisation. Aujourd’hui, les ventes ont uniquement une visée patrimoniale, afin de transmettre un bien à ses enfants ou de préparer une retraite”, minimise Gérald Châtel.

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Caroline Lavorel, de l’agence Beaux Lieux, va plus loin : “Même si le mot est anxiogène, c’est pourtant bien une crise que l’on a traversée l’année dernière, avec un vrai coup d’arrêt de l’activité sur les biens haut de gamme.” Un ralentissement qui s’exprime aussi dans les délais moyens de ventes, passés de quelques jours à trois mois environ selon les agents interrogés. Même combat pour les stocks d’annonces en attente d’acquéreurs, qui ont presque doublé en une année dans toutes les agences.

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