Thomas Rudigoz, chef de file Renaissance pour les élections municipales à Lyon, est l'invité de 6 minutes chrono/ Lyon Capitale.
Il a été l'un des premiers soutiens à Jean-Michel Aulas, Thomas Rudigoz veut désormais obtenir des gages avant d'officialiser une alliance comme ont pu le faire Les Républicains : "cette potentielle candidature de Jean-Michel Aulas qui devient maintenant de plus en plus précise paraît pour moi une bonne chose, mais j'avais toujours dit aussi qu'il y avait un certain nombre de conditions pour qu'on puisse s'engager avec lui, des conditions sur le projet, des conditions sur la gouvernance, sur les valeurs, donc on a eu ce temps des échanges avant l'été qui ont continué maintenant encore un peu et j'ai envie de dire je vais bientôt revoir Jean-Michel Aulas".
Si en 2020, Thomas Rudigoz avait condamné l'alliance de Gérard Collomb avec Laurent Wauquiez, il ne tique pas à l'idée de faire campagne commune en mars prochain : "Beaucoup de Lyonnais que je rencontre demandent à ce que nous ne reproduisions pas les erreurs du passé. Ils souhaitent une alternance et la fin de la gouvernance écolo-socialiste et LFI. L'unité est essentielle, et il faut accepter la présence d'autres partenaires, pas seulement le bloc central Renaissance, Horizons et Modem".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Thomas Rudigoz
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale et aujourd'hui nous sommes avec Thomas Rudigoz. Vous êtes chef de fil Renaissance pour les élections municipales de 2026, vous avez apporté votre soutien à Jean-Michel Aulas assez rapidement dans ce qui à l'époque n'était peut-être pas une candidature à 100% ou en tout cas pas officiel, à l'approche de l'officialisation de sa candidature, Renaissance n'a pas scellé d'accords formels avec Jean-Michel Aulas par exemple, comme ont pu le faire les républicains ces dernières semaines, est-ce que ça va venir ou est-ce qu'il y a encore des discussions ?
Ec'est sur votre plateau que j'ai évoqué pour la première fois la candidature potentielle de Jean-Michel Hollas, estimant qu'il pourrait être un candidat susceptible de rassembler et d'unifier, ce que de nombreux Lyonnais réclament pour tourner la page de la gouvernance écologiste à Lyon et à la Métropole. La candidature de Jean-Michel Aulas, qui se précise de plus en plus, me semble opportune, mais j'ai toujours insisté sur l'importance de certaines conditions : le projet, la gouvernance, les valeurs. Des échanges ont eu lieu avant l'été et se poursuivent encore. Je vais bientôt revoir Jean-Michel Aulas et pourrai en dire davantage prochainement.
Et vous signerez en bas de la feuille ?
Tant que les discussions ne sont pas finalisées, je préfère conserver une certaine réserve, mais les choses évoluent positivement.
Comment vous accueillez l'alliance de Jean-Michel Aulas avec Pierre Oliver qui est maire LR du deuxième arrondissement sous le parrainage de Laurent Wauquiez ?
Beaucoup de Lyonnais que je rencontre demandent à ce que nous ne reproduisions pas les erreurs du passé. Ils souhaitent une alternance et la fin de la gouvernance écolo-socialiste et LFI. L'unité est essentielle, et il faut accepter la présence d'autres partenaires, pas seulement le bloc central Renaissance, Horizons et Modem. La candidature de Jean-Michel Hollas conserve son indépendance et s'inscrit dans une démarche citoyenne, avec notamment l'objectif que 50% des colistiers soient issus de la société civile.
Vous, en 2020, vous avez refusé au deuxième tour cette alliance que Gérard Collomb avait conclu avec Laurent Wauquiez donc une alliance de Renaissance à l'époque et DLR. Est-ce à penser que vous avez fait une erreur aujourd'hui quand vous relisez les choses que vous dites j'ai fait une erreur en 2020 j'aurais dû accepter cette alliance que vous avez d'énoncée à l'époque ?
Non, s'il ya une erreur que j'ai faite aussi à l'époque c'était de ne pas trouver la capacité de faire un accord avec Gérard Collomb, que Georges Képénikian, David Kimelfeld n'arrivent pas à trouver un accord avec Gérard Collomb. C'est là où on a fait une erreur. Etienne Blanc n'est pas Pierre Oliver pour moi, ils n'ont pas le même parcours politique et surtout Gérard Collomb avait combattu tout au long de sa vie les LR type Etienne Blanc et l'accord s'était fait entre deux tours et il était je trouve cet accord à l'époque pas satisfaisant du tout. Maintenant la question encore une fois ce n'est pas un accord avec les LR que je fais, si on fait une proposition aux lyonnais et aux lyonnaises pour 2026 c'est avec Jean-Michel Aulas figure lyonnaise de la société civile qui a marqué l'esprit des lyonnais par ses succès avec l'OL mais aussi en tant que chef d'entreprise et dans le cadre de cet accord il y aura effectivement des représentants de différentes familles politiques dont les républicains avec Pierre Oliver et également le MoDem également Horizon avec Emmanuel Hamelin voilà ça s'inscrit dans cette unité très large.
Jean-Michel Aulas se présente comme un candidat sans étiquette de la société civile est-ce qu'on peut vraiment être un candidat sans étiquette quand on est soutenu par tous ces partis que vous venez justement de citer ?
Il veut effectivement un soutien de Thomas Rudigoz Renaissance, de Pierre Oliver LR, d'Emmanuel Hamelin Horizons, mais encore une fois quand il sera candidat il n'y aura pas marqué les étiquettes des partis politiques moi je ne renie pas mon engagement auprès de Gabriel Attal mais il n'y aura pas marqué sur le bulletin de vote les partis politiques parce que majoritairement c'est ce qu'il veut et je le respecte c'est la société civile qui sera la plus nombreuse sur cette liste.
Mais ça veut dire que vous allez monter dans un bus conduit par Jean-Michel Aulas je cherche pas à savoir si le bus est gratuit ou pas je joue pas un débat dans le débat mais vous allez monter dans un bus conduit par Jean-Michel Aulas dont vous ne pourrez pas finalement lui conseiller l'itinéraire ou c'est lui qui décide et vous en remettez ?
Alors il y a deux choses il ya créer des listes c'est important mais aussi créer un projet et sur ce projet on a déjà commencé moi j'ai commencé à y travailler avec d'ailleurs mes partenaires du bloc central Modem et Horizon dont je vous parlais et maintenant on va avoir ce temps du partage du projet et j'ai demandé aussi dans mes demandes auprès de Jean-Michel Aulas qui sont extrêmement importantes c'est être associé à la direction de campagne et à la direction du projet voilà donc évidemment que sur le projet nous devons partager un grand nombre de points après il y aura des débats effectivement sur certains points peut-être que ça ne sera pas obligatoirement dans quel sens je veux aller mais voilà ce temps là va arriver bientôt mais c'est évident que pour aller dans une direction il faut que nous la partagions vous êtes au...
Chef de file Renaissance, Renaissance qui est le parti du nouveau premier ministre français est-ce que vous pensez que Sébastien Lecornu a une chance de réussir là où François Bayrou, Michel Barnier, Gabriel Attal avant lui ont échoué est ce que finalement c'était pas une erreur de renommer encore une fois un président issue d'un premier ministre issue de Renaissance est-ce que les mêmes causes ne vont pas reproduire les mêmes conséquences ?
Permettez-moi juste de préciser Gabriel Attal c'est pas la même situation parce que c'est la dissolution qu'il a fait donc voilà et donc Gabriel Attal en échec aussi non n'était pas en échec je pense pas mais bon il ya une dissolution qui effectivement a changé la donne mais je pense que Sébastien Lecornu moi je le connais depuis huit ans j'ai pu voir le travail qu'il a fait dans différents ministères et à la fin au ministère des armées c'est un homme de consensus c'est un homme de dialogue c'est quelqu'un d'assez discret qui ne cherche pas obligatoirement à couvrir les JT du soir et du midi du matin tous les jours et il va faire un travail je pense extrêmement de consensus auprès des différents partis que ce soit les LR, que ce soit le parti socialiste moi je l'ai vu au ministère des armées quand il a porté cette grande loi de programmation pluriannuelle militaire extrêmement importante pour notre pays il a réussi quasiment à avoir l'unanimité au moment du vote en l'année dernière enfin c'était en 2023 il ya eu pratiquement 410 pour cette loi et c'est ça sa force je pense et ça son comment dirais-je sa patte à monsieur Lecornu c'est d'arriver justement à avoir ce dialogue parce qu'il connaît les élus depuis longtemps il sait leur parler je pense qu'il peut arriver à trouver un consensus je ne dis pas que ce soit facile je ne ferai pas de pari sur l'avenir mais je pense que s'il y en a un qui peut arriver c'est lui.