Sur la piste du Marsupilami : juste un honnête divertissement

Alain Chabat + Jamel Debbouze + Marsupilami de Franquin = équation parfaite ? Rien n'est moins sûr. Après Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat tente une nouvelle fois d'adapter un monument de la bande dessinée franco-belge. Honnête, l'entreprise a pourtant du mal à se sublimer.

A la recherche d'un scoop pour relancer sa carrière, le journaliste Dan Geraldo se rend en Palombie. Accompagné de son guide Pablito, il va découvrir un animal mythique, détenant le secret de la vie éternelle.

Pour son nouveau film, Alain Chabat choisit d'adapter l'un des personnages les plus connus de la BD franco belge. Néanmoins, pour une raison de droits, Spirou et Fantasio ne sont pas au rendez-vous et laissent le Marsupilami accompagner de nouveaux héros. Pour réussir ce pari, l'ancien nul s'entoure donc de Jamel Debbouze, Fred Testot, Patrick Timsit ou bien encore Lambert Wilson qui campent tous des personnages loufoques et parfois atteints d'une folie plus ou moins douce.

Des caisses de peluches

Attendu de pied ferme, le design et le rendu du Marsupilami déçoit rarement. Bien qu'il donne parfois l'impression de sortir d'un film d'animation, ses interactions avec les humains fonctionnent assez bien. Une nouvelle fois, les spécialistes français de BUF livrent d'excellents effets spéciaux tandis que la bonne bouille du Marsupilami donne immédiatement envie d'en avoir un à la maison. Sans gâcher les surprises du film, toutes les créatures ont une apparence adorable et les peluches risquent de se vendre par palettes entières.

Recherche dialogues mémorables...

Alors que l'on pouvait craindre de se retrouver face à un film drôle, mais desservi par des effets spéciaux datés, l'inverse se produit. Sur la piste du Marsupilami pèche par son absence de dialogue mémorable tandis que les vannes font rarement mouche. Seul l'humour absurde et Lambert Wilson en roue libre parviennent à déclencher les sourires. Que ce soit dans le fond ou la forme, tout est trop lisse, trop propre. Parfait exemple de ce problème qui touche tout le film, les uniformes des soldats tiennent plus du déguisement de carnaval qui agressent les yeux et ne parviennent pas à convaincre. Par ailleurs, le long métrage manque cruellement d'ampleur, mais surtout d'exotisme et d'aventure. De son côté, la bande originale, peu inspirée, peine à faire décoller l'ensemble. Pourtant, malgré tous ces défauts, le film est porté par une aura sympathique, une bonne humeur permanente et une franche honnêteté qui ne donne jamais l'impression d'être pris pour un idiot.

Juste un honnête divertissement familial

Au final, le Marsupilami est juste un bon petit divertissement familial qui a au moins le mérite de ne pas achever les parents pendant que les enfants s'amusent. Antithèse par excellence du films sur les Schtroumpfs, il remplit son contrat sans jamais se sublimer. Dommage lorsque l'on sait que le film a coûté plus de 40 millions d'euros. Reste donc un long métrage sympathique et honorable qui ne marquera pas son époque.

Sur la piste du Marsupilami, dès le 4 avril 2012 en salle

Article publié le 06/03/12

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