On s'y fait trimballer de plateau télé en shooting photo et d'interview formatée en dédicace de masse. Le tout piloté par la version showbiz du lapin d'Alice au pays des merveilles : l'attaché(e) de presse. A peine arrivé, il faut déjà repartir, quand il ne faut pas simplement repartir avant d'arriver. La star, elle, exhibée devant les caméras, n'a d'autre choix que d'obtempérer avec le sourire, rebondissant d'un média à l'autre comme une joviale balle de caoutchouc. Ce qui nous amène à l'événement de la semaine passée : le clash entre Sébastien Cauet et la nouvelle perle franco-r n'b Sheryfa Luna. Car voilà : il y a peu, Sheryfa est arrivée sur le Cauet-plateau de Cauet TV avec une heure de retard. Pour mieux filer à l'anglaise avant l'heure prévue, pressée par son attachée qui avait laissé tourner le moteur de la Twingo. N'y tenant plus Cauet-animateur vociféra dans son Cauet-micro que c'est pas des manières, Sheryfa, et que d'abord quand t'étais avec Benjamin (son ancien attaché de presse, visiblement plus détaché) t'arrivais à l'heure et tu partais moins tôt et avec ce genre de comportement c'est sûr tu finiras comme les L5. Moche. Même si, à vrai dire, personne ne sait réellement comment les L5 ont fini. Et tandis que Sheryfa, contrite par ce départ anticipé, plaque des bises obligées sur les joues des Cauet-invités, Cauet-animateur vocifère sur ces attachées de presse qui tapotent leurs montres et qui au fond ne servent à rien (comment quelqu'un qui est attaché pourrait d'ailleurs avoir la moindre d'utilité ?). Tout juste sont-elles "payées, dit-il, pour rien branler à boire des cafés à côté et bouffer toutes les choucroutes". Pour ceux qui fantasmaient les plateaux télé en orgies de champagne et de petits-fours soyeux, voilà peut-être le vrai scandale de cette affaire : dans les coulisses des émissions paillettes, on sert de la choucroute !
I shot the Sheryfa
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