Depuis 1852, les maîtres verriers transmettent leur savoir-faire unique dans la région. Un héritage qui porte ses fruits avec les vitraux de Notre-Dame de Paris rénovés aujourd’hui dans les ateliers lyonnais.
“Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière”, se plaisait à dire le dialoguiste Michel Audiard. Une référence aux Béatitudes qui semble taillée sur mesure pour les artisans de Vitrail Saint-Georges, basé à Saint-Genis-les-Ollières. La résilience de cet atelier à travers les âges impressionne. Encore en 2022, les gestes perdurent depuis le IXe siècle dans cette noble caste des maîtres verriers. Voilà 170 ans que l’entreprise, alors implantée à Grigny, se transmet de maître à apprenti, et depuis deux générations, de père en fils. Fort d’un savoir-faire multiséculaire, l’atelier de douze artisans a pourtant connu des épisodes de vaches maigres, frappé souvent par les grands mouvements de l’Histoire telle la sécularisation de la société. Mais il y eut aussi des périodes fastes, faisant des ateliers Saint-Georges une pépite rare dans la région, avec plusieurs marchés remportés à l’international dès le début et tout au long du XXe siècle.

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