Cour d’Assises de Lyon dans le Rhône © Tim Douet

Viols dans un bar à chicha de Lyon, les accusés condamnés à 10 et 20 ans de prison 

Près de cinq ans et demi après le viol et la séquestration de deux femmes dans un bar à chicha de Lyon, deux hommes ont été condamnés à 10 et 20 ans de prison. L’un a décidé de faire appel et l’autre est recherché. 

Après quatre reports en raison du covid et des problèmes cardiaques de l’un des deux accusés, le procès aux assises d’un double viol commis en novembre 2017 dans un bar à chicha du 9 arrondissement a enfin pu être mené à son terme. Le 9 mars, après trois jours d’audience à huis clos, Farouk B. (40 ans) et Najib M. (49 ans) accusés de "viol en récidive avec plusieurs circonstances aggravantes" ont été condamnés respectivement à 10 et 20 ans de prison a appris Lyon Capitale auprès de la cour d'assises. Des peines assorties de trois ans de suivi socio-judiciaire et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.

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Dans cette affaire, les accusés ont toujours contesté la version des deux femmes, qui avaient déclaré avoir été violées et séquestrées pendant près de dix heures. Une ligne dont n’a pas dévié Farouk B. lors du procès. "Mon client n’était poursuivi que pour un viol qui est discutable tel qu’il est décrit, cette ébauche de pénétration est contestée", explique son avocat Me Pasta. L’avocat lyonnais estime d’ailleurs que son client a fait les frais de l’absence du second accusé, qui ne s’est pas présenté à l’audience, où il devait comparaître libre. "C’est évident qu’il a pâti de l’absence de l’autre accusé. Le projecteur était placé sur lui comme il était tout seul. Son co-accusé a pris 20 ans et l’a aspiré par le haut", déplore le conseil de Farouk B.

Un mandat d'arrêt contre l'un des accusés

L'affaire ne devrait toutefois pas en rester là, Me Pasta ayant décidé de faire appel du jugement de la cour d’assises. En attendant ce nouveau procès, qui ne devrait pas se dérouler avant six mois dans l’Ain ou la Loire, Me Pasta envisage de déposer une demande de remise en liberté de son client, comme il "comparaissait libre dans ce dossier".

Aux abonnés absents à l’ouverture du procès où il devait lui aussi comparaître libre, Najib M. est désormais considéré comme en fuite par la justice et fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Contactés, ses avocats Me Negrutiu et Me Vincent n’ont à cette heure pas encore répondu à nos sollicitations.

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