Valérie Pécresse annonce une dotation de 575 millions d'euros pour Lyon Cité Campus

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a participé à une table ronde vendredi matin avec l'ensemble des porteurs du projet " Lyon Cité Campus " à l'ENS Lyon. L'occasion d'annoncer ce à quoi tous les acteurs de la vie universitaire lyonnaise étaient suspendus depuis le mois de décembre : le montant de la manne étatique accordée pour les deux projets opérationnels lyonnais, Lyon Tech et Charles Mérieux, dans le cadre de l'Opération Campus.

575 millions d'euros, soit la quasi totalité de l'effort demandé par le PRES lyonnais à l'Etat (590 millions d'euros), qui viennent s'ajouter aux 130 millions d'euros déjà accordés par les collectivités locales (la Région, le Rhône et le Grand Lyon).

Plusieurs facteurs faisaient craindre que Lyon n'obtienne in fine qu'un soutien en demi-teinte : l'état des marchés financiers bien sûr, mais aussi la prépondérance de certains projets parisiens (parmi lesquels celui du plateau de Saclay - Polytechnique), qui aspireront une grande partie de l'enveloppe de 5 milliards issus de la vente des actions EDF et attribués par Nicolas Sarkozy aux universités. Mais la Ministre semble avoir choisi d'ériger Lyon en " projet exemplaire, ayant su dépasser les clivages au profit d'une seule logique scientifique " et a salué " l'engagement financier des collectivités locales " aux côtés de l'Etat.

La dotation de 575 millions d'euros a pour caractéristique d'être non-consomptible, c'est-à-dire qu'elle ne pourra pas être dépensée. Juridiquement sécurisé, ce capital est destiné à monter des opérations d'investissement et à servir de garantie financière aux emprunts.

L'Université de Lyon deviendra officiellement propriétaire de ce capital d'ici 2013, le temps de se former à la gestion de ces fonds, dors et déjà placés par Bercy à un taux de 4,25% qui rapporteront 25 millions par an pendant 25 ans. Des revenus, eux, directement perceptibles par le PRES, afin de financer les loyers des partenariats public-privé (PPP), c'est-à-dire la rénovation, la construction et, pour un quart du budget, la maintenance des bâtiments - l'un des principaux problèmes rencontrés par les universités installées dans des de bâtiments neufs. La question du coût de ces PPP (coût du prêt consenti aux opérateurs par les banques, marge des opérateurs...) reste néanmoins posée, et décidera de l'enveloppe réellement allouée à l'investissement.

Par le caractère pérenne de ce capital, le PRES, 18 mois après sa création, conforte une position ébranlée par la loi LRU (la dynamique d'autonomie des universités apparaissait contradictoire avec le rapprochement de ces dernières dans une structure commune) et s'impose comme coordinateur financier des grands projets universitaires lyonnais.

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