La Ville de Grenoble a refusé la reconduction d'un accord octroyant des sièges aux communes moyennes de l'agglomération. En colère, la Métropole réagit.
"C’est un coup de canif pour la démocratie locale". Le président de Grenoble Alpes Métropole (Isère), Christophe Ferrari (Place publique), n'a pas mâché ses mots à l'égard d'Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Dans un communiqué ce mercredi 3 septembre, le président reproche à l'édile sa décision, prise en 18 octobre dernier, de rompre l'accord total de représentativité au sein du conseil métropolitain. Eric Piolle avait jusqu'au 31 août 2025 pour la reconsidérer. Ça n'a pas été le cas.
Neuf communes concernées
Par conséquent, les communes de Claix, Domène, Gières, La Tronche, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssins, Varces-Allières-et-Risset, Vif et Vizille n'auront plus qu'un seul siège au conseil métropolitain, contre deux jusqu'alors. L'accord total le permettait. La ville-centre, Grenoble donc, était la seule à pouvoir exercer son droit de veto pour y mettre fin.
"Dans l’attente d’un suffrage universel direct des élus métropolitains, que j’appelle de mes vœux, l’accord local incarnait cette ambition, en permettant une représentation plus équilibrée au Conseil métropolitain", poursuit Christophe Ferrari. Un choix qui, selon lui, conduit "44% de leur population, c’est-à-dire 29 000 habitants, à être mal représentés". La décision s'appliquera à compter de 2026 pour le prochain mandat.
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Il n'y a qu'une seule "démocratie" : la démocratie réelle, directe, sans élu qui pensent et décident à la place des autres.