Une vingtaine d'employés Mc Donald's sont mobilisés ce mercredi 28 mai devant le centre commercial de la Part-Dieu. Ils déplorent des conditions de travail "catastrophiques."
Le Mc Donald's de la Part-Dieu tourne au ralenti ce mercredi 28 mai à Lyon. Alors que le personnel travaille en effectif réduit, un tiers du personnel est mobilisé devant les portes du centre-commercial, côté Vivier-Merle. Réunis aux côtés de la CGT, ces derniers dénoncent des "conditions de travail catastrophiques". Ils évoquent notamment des "propos déplacés" à leur encontre, une surveillance accrue et des conditions d'hygiène douteuses dans les cuisines.
"Surveillance accrue", "blattes cafards..."
Les grévistes dénoncent notamment une pression liée à une surveillance accrue lors du temps de travail : "A l'étage, une caméra filme notre poste de travail, la direction nous dit que c'est une caméra de dissuasion pour nous protéger mais tout le monde y a accès", explique Thomas Lemonnier, employé chez Mac Do, à l'origine de la grève. "Quand on boit un verre d'eau ou que l'on s'arrête quelques minutes, nous recevons directement un appel nous disant "tu ne fous rien, retourne à tes missions"."
Si les caméras de surveillance sont bien là, l'agent de sécurité, lui, manque à l'appel : "Nous n'avons aucun agent de sécurité alors que nous avons des personnes compliquées aux abords de ce restaurant, la semaine dernière ma collègue s'est reçue un plateau dans la tête", témoigne Thomas.
Les grévistes évoquent également la présence de blattes et de cafards au sein du restaurant : "Il y a peu de temps, nous avions des cafards sur les plaques de cuisson, les tables à garniture et sur les plafonds." Si, selon les grévistes, des contrôles ont eu lieu, le fast-food n'a pour l'instant reçu aucun avertissement.
"Plus de reconnaissance"
Les personnels mobilisés revendiquent ainsi "plus de reconnaissance au travail et l'arrêt de réflexions déplacées" à leur encontre. Ils demandent également à ce que les salaires soient augmentés afin "de mieux refléter la réalité de leur travail."
Si ces revendications ne sont pas entendues, le personnel affirme que de nouvelles grèves pourraient être organisées dans les mois prochains. Un mouvement plutôt inédit dans le secteur de la restauration rapide : "Beaucoup de salariés Mc Do ne réagissent pas car nous sommes souvent étudiants ou d'origines étrangères, nous ne connaissons pas forcément bien nos droits", souligne Thomas.
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