Mardi 24 octobre, huit vitraux du père Louis Ribes ont été déposés de l’église Sainte-Catherine en présence de certaines de ses victimes. (Photo Hadrien Jame)

Rhône : l'église Notre-Dame remplace les vitraux du père Ribes 

Mardi 9 avril, de nouveaux vitraux ont été installés à l’église Notre-Dame à Charly après le retrait de ceux du père Ribes, condamné pour pédocriminalité il y a deux ans. 

C’est un début de guérison pour l’église Notre-Dame, à Charly, dans le Rhône. Hier ont été installés les premiers nouveaux vitraux qui viennent remplacer ceux du père Louis Ribes, enlevés le 3 août 2023. Le père Ribes, décédé en 1994, a été reconnu coupable par le diocèse de Lyon il y a deux ans de viols et d’agressions sexuels sur 49 victimes, alors mineures au moment des faits qui se sont déroulés entre les années 1950 et 1990. 

Au total, ce sont onze vitraux qui seront remplacés à Charly pour un coût total de 80 000 euros, entièrement pris en charge par le diocèse. 

Lire aussi : Vitraux du père Ribes : "son travail a été fait en violant des enfants"

Se détacher des vitraux d’origine 

Les vitraux laissés par celui que l’on a surnommé le Picasso des églises ont donc été remplacés par d’autres, réalisés à l’atelier Vitrail Saint Jean L’Art-Elier, dans le 5e arrondissement de Lyon, rapportent nos confrères de BFM Lyon. Pour réaliser ces œuvres, le maitre d’atelier, Julien Pitrat, a souhaité se détacher des vitraux d’origine, représentant des enfants et dont l’interprétation change radicalement à la lumière des accusations contre le père Ribes, pour rester sur de l’abstrait et une colombe, symbole du Saint-Esprit. "C’est une reconnaissance des atrocités qu’on a vécues et de la prise de conscience de la société, des maires et des habitants que des pédocriminels ont bousillé la vie de centaines de milliers d’enfants", explique Luc Gemet, victime du prêtre Louis Ribes, à BFM Lyon. 

L’église Notre-Dame n’est pas la seule à avoir décidé de retirer les vitraux du père Ribes. Dans le Rhône, cinq autres communes ont également fait ce choix, à l’exception de Givors, dont le maire Mohamed Boudjellaba reste opposé à cette décision : "Je condamne très fermement le comportement de ce monsieur. Pour autant, est-ce qu’il faut tout enlever, tout supprimer ?", avait-il déclaré à Lyon Capitale en janvier 2023. L’édile avait toutefois écrit au Pape en avril pour lui demander d’instaurer un soutien pour les victimes du père Louis Ribes. 

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