Le campus Porte des Alpes de l’université Lyon 2. (Capture d’écran Université Lyon 2)

L'UNEF alerte sur la précarité étudiante

D’après l’UNEF, Lyon se hisse à la dixième place dans le classement des villes universitaires les plus chères de France. 

“Aujourd’hui, étudier à Lyon, ce n’est plus se former, c’est apprendre à survivre” dénonce l’UNEF. 

Selon le dernier rapport du syndicat étudiant, Lyon fait son entrée dans le top 10 des villes les plus chères pour les étudiants. Si la région parisienne se maintient sans surprise dans le top 3 (Paris, Créteil, Saint Denis), on constate tout de même une augmentation du coût de la vie lyonnaise de 6,53%, avec des dépenses moyennes s’élevant à 1323,98 euros par mois. 

Derrière ces chiffres se cachent des préoccupations concrètes pour les étudiants, comprenant notamment l’accès à un logement décent, les transports, ou encore la possibilité de se nourrir correctement. La réduction des logements CROUS pousse par exemple les étudiants à se tourner vers les logements du parc privé, dont les prix ne font qu’augmenter. D’après l’UNEF, ces inquiétudes matérielles impactent directement le bon déroulement des études : “attendre des étudiants qu’ils et elles réussissent leurs études dans des conditions de précarité extrême n’est plus possible”.

Les associations locales, des acteurs clés de la lutte contre la précarité étudiante

Pour répondre à ces besoins croissants et combler le manque d’initiatives institutionnelles, les associations se mobilisent. Créée à la sortie de la crise du Covid, en février 2021, la plateforme #1Cabaspour1Étudiant propose à des particuliers de parrainer un étudiant. Derrière cette association, Marion Dolisy Galzy porte un double projet : aider aux dépenses matérielles mais aussi renforcer le lien social. D’autres acteurs proposent des initiatives répondant à la fois aux besoins primaires - nourriture, logement, transport- et aux besoins parfois considérés comme secondaires - la vie sociale et culturelle. Lancé en 2024 par Alain Frévol, HappyToque a ainsi l’ambition de résoudre la précarité dans sa globalité, en mettant à disposition des étudiants des paniers culturels et alimentaires. 

Cependant, l’ensemble des ces propositions repose en grande partie sur les subventions de la Région Auvergne Rhône Alpes. Concernant le secteur de l’ESS (économie sociale et solidaires), ces dernières ont été réduites de 1,7 millions d’euros en janvier 2025, mettant la survie des initiatives solidaires en péril et inquiétant les acteurs du secteur. 

Voir aussi : "Près d'1 étudiant sur 2 occupe un emploi, cela a un véritable impact sur ses résultats scolaires"

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