Le nouveau dispositif devrait permettre de faire baisser la pollution en particules fines dans le métro lyonnais. (@Vincent Guiraud)

Particules fines dans le métro lyonnais : de nouvelles bornes pour améliorer la qualité de l'air

Sytral mobilités a présenté ce mardi 10 septembre son nouveau système de captation des particules fines afin d'améliorer la qualité de l'air dans le métro à Lyon.

Rendre l'air du métro lyonnais le plus respirable possible. C'est l'objectif fixé par Sytral mobilités, la société organisatrice des transports en commun lyonnais. En partenariat avec Atmo, l'observatoire de la qualité de l'air en Auvergne-Rhône-Alpes, le Sytral a présenté ce mardi 10 septembre son nouveau système de captation des particules fines mises en place à la station Saxe Gambetta, en plein cœur de Lyon.

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Depuis septembre 2022 des ventilateurs avaient déjà été installés sur les quais de la ligne B de la station Saxe. "Ces ventilateurs aspirant l'air sur des filtres retenant les particules fines ont permis d'obtenir une réduction moyenne de la pollution de l'ordre de 30%" explique Vincent Monot, vice-président de Sytral Mobilités. Malgré cette réussite, Sytral a voulu tester un deuxième dispositif, qui pourrait s'avérer encore plus efficace.

Un nouveau dispositif à 80 000 euros

Exit donc ces ventilateurs, qui seront prochainement déplacés dans la station Vieux-Lyon, l'une des stations les plus polluées en particules fines du métro lyonnais car station la plus profonde du réseau, et place à une nouvelle technologie utilisant le procédé naturel de ionisation, installé il y a quelques jours sur les quais de Saxe-Gambetta.

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"Cette nouvelle technologie, dont le procédé permet de dépolluer de très grands volumes d'air, devrait permettre de capturer jusqu'à 95% des particules fines" estime Vincent Monot. Une expérimentation de 4 à 6 mois va se faire afin de mesurer, grâce notamment à la station d'Atmo présente à Saxe-Gambetta, l'efficacité des 8 colonnes installées sur chacun des deux quais. L'expérimentation coûtera au total 80 000 euros à la société organisatrice des transports lyonnais. "A l'issue de cette expérimentation on fera le choix du procédé qu'on retient" poursuit le vice-président du Sytral.

Les particules fines, principalement émises par l'abrasion des pneus et des freins du métro, sont en baisse ces dernières années sur le réseau lyonnais. "Depuis 2020 on a divisé par 2 les niveaux de particules à Saxe-Gambetta" confirme Stéphane Socquet-Juglard, directeur adjoint d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, présent ce mardi matin pour la présentation du nouveau dispositif.

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Les rames nouvelle génération de la ligne B, dotées d'un système de freinage électrodynamique, ont permis depuis deux ans de réduire jusqu'à 50% le taux de particules fines sur cette ligne de métro. "Dans les prochaines années on va équiper les lignes A et D de ce type de rames mais également tester des plaquettes de frein à faible émission" détaille Vincent Monot. A ces nouvelles dispositions s'ajoutera le nettoyage approfondi des stations grâce "à un système d'aspiration retenant les particules fines". Un nettoyage en profondeur "qui n'avait jamais été fait dans le métro lyonnais depuis sa création".

Des données disponibles en temps réel

Certaines stations comme Foch, Vieux Lyon et Bellecour ont déjà été nettoyées ces derniers mois, faisant baisser dans ces stations le taux de concentration des particules fines jusqu'à 25%. "Sytral Mobilités a souhaité généraliser ce type de nettoyage sur l'ensemble des lignes A, B et D dans les prochains mois" complète Vincent Monot.

Autant de mesures qui devraient permettre de constater très rapidement une nouvelle amélioration de la qualité de l'air dans le métro. Grâce à sa station de mesure présente depuis deux ans à Saxe Gambetta, Atmo Aura analyse chaque jour la concentration en particules fines. Des données que les Lyonnaises et les Lyonnais peuvent observer en temps réel sur les sites TCL et Atmo.

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