Blandine Brocard au 1er tour des législatives dans le Rhône © Tim Douet_

Métropole de Lyon : menacée, la députée du Rhône Blandine Brocard porte plainte

La député du Modem et ancienne conseillère municipale de Saint-Germain-au-Mont-d’Or a reçu, comme de nombreux autres élus, un mail personnel menaçant, qu’elle attribue à des personnes opposées au pass vaccinal. Elle a porté plainte ce vendredi 31 décembre. 

Les messages de menaces reçus par les députés de l’Assemblée nationale se multiplient ces derniers mois, en parallèle des mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité sanitaire des Français. Au mois de juillet 2021, le député LREM de la 1re circonscription du Rhône, Thomas Rudigoz avait ainsi reçu des menaces de mort après avoir salué un discours d’Emmanuel Macron, qui abordait notamment la question de la vaccination contre le Covid-19. 

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En cette dernière semaine de l’année 2021, alors que les parlementaires doivent notamment se pencher dans les prochains jours sur la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, la députée du Rhône Blandine Brocard (Modem) a reçu un mail pour le moins menaçant : "On arrive — T’es dans la liste, on a des armes à feu, on arrive la collabo, tu ne t’en sortiras pas comme ça".

"Dramatique pour notre démocratie"

Contactée par Lyon Capitale, la représentante de la 5e circonscription confie avoir "porté plainte tout à l’heure [ce vendredi 31 décembre, NDLR] à la gendarmerie. Pas pour moi personnellement parce que je n’ai pas de crainte particulière, mais en revanche je trouve ça vraiment dramatique pour notre démocratie. Si les représentants du peuple commencent à légiférer sous la contrainte et la menace, là on n’est plus du tout en démocratie", déplore-t-elle. Selon elle, une cinquantaine de députés se trouvaient dans cette boucle de mail qu’elle a reçu, avant de la dénoncer sur Twitter. À l’intérieur de celui-ci se trouvait, en plus du message retranscrit plus haut, "l’adresse de notre domicile personnel et nos numéros de téléphones fixes", précise l'élue.

Si les mots "pass vaccinal" ne sont pas mentionnés dans ce mail menaçant, pour l’ancienne conseillère municipale de Saint-Germain-au-Mont-d’Or il ne fait aucun doute qu’il provient de personnes qui y sont "farouchement opposées", notamment en raison de l’utilisation du terme de "collabo". 

La sécurité des élus renforcée en novembre

"Je dis mille fois oui au débat démocratique, surtout sur des sujets comme ça, qui je le comprends peuvent crisper un certain nombre de nos concitoyens. Mais on ne traduit pas ça par des menaces, il ne faut pas que l’on laisse passer", déclare l’élue de 40 ans. Un peu plus tôt dans la semaine, le député de l’Oise Pascal Blois (LREM) avait découvert sa voiture incendiée dans son garage et des tags anti-pass vaccinal sur son domicile. 

Ces nouvelles menaces interviennent alors qu’au mois de novembre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé aux préfets de France d’augmenter la surveillance autour des permanences des élus et, si besoin, de leurs domiciles. "Aucune action d'intimidation, et a fortiori aucune violence, à l'égard des élus n'est tolérable", ajoutait-il dans un télégramme auquel l’AFP avait pu avoir accès. 

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