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Lyon Saint-Jean : les auteurs de l'agression raciste place du Change arrêtés

Après un mois et demi d'enquête, les deux auteurs principaux de la rixe qui avait coûté 15 jours d'arrêt à un restaurateur d'origine maghrébine ont été interpellés. Il s'agit de deux jeunes identitaires de 23 ans. Tous les deux ont reconnu les faits.

Il aura fallu un mois et demi d'enquête aux policiers du commissariat du 5e arrondissement de Lyon pour interpeller les auteurs de cette agression. Une descente à motivation raciste qui avait secoué tout le quartier de St-Jean dans la nuit du 8 au 9 juin dernier.

Ce soir là, peu après minuit, une vingtaine de jeune cagoulés, dont certains le crâne rasé font irruption Chez Louise, un restaurant de la place du Change à Lyon 5e,. Ils viennent pour en découdre avec le gérant et son personnel d'origine maghrébine. "Bande de bicots, rentrez chez vous, ici, c'est notre territoire" lancent les jeunes aux restaurateurs.

Deux jeunes de 23 ans au "profil identitaire"

C'est la fin du service, une rixe violente éclate. Les jeunes cagoulés urinent dans les bacs à fleurs avant de saccager la terrasse. Le personnel du restaurant se défend. Bilan, trois victimes : le restaurateur et deux de ses collègues. L'un à la jambe cassée et douze points de suture. Ils subiront respectivement 15,10 et 5 jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Quelques jours après les faits, le restaurateur interrogé par nos journalistes pense à fermer boutique et à s'exiler loin de Lyon (lire par ailleurs). Malgré son expérience chez Bocuse et au Ritz Carlton de Londres, il veut quitter la ville.

Depuis, les rumeurs vont bon train dans le quartier où les habitants s'inquiètent de "l'impunité des jeunes identitaires". Leur local - La Traboule – est situé montée du Change non loin du restaurant. "Tout le monde sait qui c'est et personne ne les arrête, ce n'est pas normal" s'inquiète un riverain. Entre temps, l'intervention d'Alexandre Gabriac et de quatre de ses amis à Lyon 3e jette de l'huile sur le feu. Pour avoir déployé une banderole à caractère xénophobe sur le toit d'un immeuble à la Part-Dieu et déplacé le GIPN, ils ne seront pas poursuivis.

Mais mercredi 25 juillet, un mois et demi après les événements, la Sureté départementale affirme avoir arrêté "les principaux auteurs de l'agression" du 9 juin. Sans surprise, il s'agit de deux jeunes "au profil identitaire", âgés de 23 ans. Interpellés au petit matin, ils ont été présentés au juge dans la matinée et mis en examen pour coups et blessures en réunion. Tous deux ont reconnu les faits selon la police. Ils ont été laissés libre. Le parquet a ouvert une information judiciaire, l'enquête se poursuit.

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