Les squats, une préoccupation essentielle pour la préfecture

Lors de la réunion publique sur la sécurité dans le 7e arrondissement du 6 janvier, le préfet Jacques Gérault a mis à l’ordre du jour les squats, sujet qui ne préoccupe pas les participants à ce genre de réunion.

A la réunion du 6 janvier sur “la sécurité dans le 7e arrondissement”, le préfet du Rhône Jacques Gérault tenait seulement à aborder les “avancées” des sujets évoqués lors de la première réunion publique sur la sécurité du 5 novembre. Parmi ceux-ci : les horaires tardifs des débits de boisson, la prostitution en camionnettes et des problèmes dans une tour HLM de l’avenue de Debourg.

Il s’est permis de rajouter “la problématique des squats” que personne n’avait évoqué au cours de la première réunion. Il a tenu en effet à préciser qu’“il y en avait un situé rue de Surville, sur un terrain appartenant à EDF”. Ce bidonville était occupé par 150 Roms originaires de Bihor en Roumanie. Le préfet a expliqué que “le juge avait été saisi” et qu’il lui “autorisé à utiliser le concours de la force publique pour expulser les habitants de ce squat. C’est ce qui a été fait le vendredi 11 décembre à 7h du matin”. Jacques Gérault a ensuite énuméré les neuf squats recensés sur l’arrondissement.

Le directeur du centre social de Gerland, Jean-Paul Vilain présent à la première réunion, s’est dit “étonné que l’on parle du squat de Surville” alors que personne ne l’avait évoqué et qu’il ne “pose pas de problèmes”. Il s’est dit également “surpris” qu’on ait mobilisé les forces de police : “Et après on s’étonne que les Roms squattent ailleurs !”

Discours anti-Roms

Les propos du préfet ont fait écho au discours très remonté de certains des commerçants de la Guillotière qui ont dénoncé la présence des Roms place Gabriel Péri. Le directeur d’“un grand magasin alimentaire” a dénoncé la “délinquance itinérante” dont ils seraient responsables. Pour ce directeur, il s’agit du marché sauvage qui se déroule tous les jours devant son magasin et qui transforme la place en “déchetterie”. “Les Roms ont la main mise sur le quartier”, a-t-il ajouté, sûr de son fait.

Le préfet a immédiatement rebondi et a intimé l’ordre à la commissaire du 7e d’organiser "une rencontre sur les Roms” avec les commerçants.

Gérard Collomb a tenu à préciser que “le problème des Roms est un problème complexe qui ne peut être réglé que par vous, monsieur le préfet. Nous même, nous essayons de prendre une part du travail. Sur le plan de la propreté, je peux intervenir”. Il a également prévu également de faire une réunion publique mais qui serait “plus globale” sur le quartier, fin janvier.

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