Jean-Michel Aulas lors de son premier meeting de campagne. (@NC)

Jean-Michel Aulas se pose en candidat du rassemblement face aux dogmatismes

Jean-Michel Aulas a tenu ce vendredi à la Confluence son premier meeting politique de candidat à la mairie de Lyon, critiquant des écologistes qui ont “opposé” au lieu “d’harmoniser”.

Jean-Michel Aulas a savamment orchestré son entrée en politique et entretenu le suspense jusqu’à l’annonce officielle de sa candidature aux municipales cette semaine. Avec en point d’orgue son premier meeting ce vendredi soir à la Confluence. “Enfin, nous voilà. Je crois que ce moment, moi comme vous, nous l’avons tous beaucoup attendu”, commence-t-il. Un petit millier de personnes sont venues assister au premier meeting du candidat Aulas. Tous les sympathisants n’ont pas eu cette possibilité. Certains se sont vus refuser l’accès, la jauge de la salle étant atteinte. Jean-Michel Aulas qui se pose en candidat de la société civile était attendu sur le nombre de personnalités lyonnaises qui allaient sortir de leur réserve habituelle et il n’a pas fait carton plein, seule fausse note d’une soirée globalement réussie qui va entretenir la dynamique qu’il a fait naître depuis ses premiers post sur X à la fin de l’hiver. Jean-Michel Aulas promet de réserver 50% de ses listes à des personnalités apolitiques et il a assuré cette répartition dans les intervenants à ce meeting. Pierre Oliver, maire LR du 2e et dernier à lui avoir contesté le leadership sur la droite et le centre, a ouvert la soirée. Laure Cédat lui a succédé avec un témoignage poignant sur son amour pour Lyon et sur la mort de sa fille dans un accident de la route. Les premiers rangs étaient principalement occupés par des politiques et très majoritairement de droite ; le ministre François-Noël Buffet, Béatrice de Montille (conseillère municipale), Véronique Sarselli (candidate des LR pour la présidence de la Métropole), Gilles Gascon (président du groupe LR au conseil métropolitain), Alexandre Vincendet (responsable régional d’Horizons). Ils côtoient les représentants du bloc central : Thomas Rudigoz (chef de file Renaissance) ou le Modem François-Xavier Pénicaud. L’ancien maire RPR Michel Noir, longtemps éloigné des meetings, a fait le déplacement. Génération Aulas, le collectif de jeunes qui soutient sa candidature, a accompagné l’entrée en scène et en politique de Jean-Michel Aulas en faisant la claque et en reproduisant plus des chants de stade de foot que des slogans de meetings politiques. 

"J'ai mal à ma ville"

Sur l’estrade, face à deux prompteurs, Jean-Michel Aulas s’est montré à l’aise pour un novice dans l’exercice. S’il débute en politique, Jean-Michel Aulas l’a rappelé, il a de l’expérience en tant que chef d’entreprise et président de l’OL. “Vous allez tous les entendre me le reprocher. “Aulas ne connaît rien à la politique”. D’entrée de jeu, ils veulent déjà nous mettre hors-jeu. Comme si faire de la politique, c’était ne pas s’appuyer tout simplement sur les principes de base de la vie en commun : écouter, servir, faire des choix pour le bien commun et non pas pour les uns et contre les autres, gérer avec attention les deniers publics”, assure-t-il. Durant une trentaine de minutes, il a dressé un bilan acerbe de la politique menée par les écologistes, sans jamais mentionner le nom du maire sortant Grégory Doucet, évoquant des politiques dictées par des dogmes et “une idéologie qui se fracasse sur le réel”. "Nous le ressentons tous : aujourd’hui, il y a beaucoup trop de choses qui ne tournent plus rond. Je vous le dis aujourd’hui : j’ai mal à ma ville. Lyon décroche et se replie. On a perdu de notre fierté (...) Au lieu d’harmoniser, on a opposé. Oui, nous devons réduire la pollution, c’est vital pour notre santé. Mais pas en punissant, pas en divisant. Nous voulons une écologie qui rassemble, une écologie joyeuse, une écologie qui donne envie”, promet-il sans donner pour l’heure plus de précisions.

Deux premières propositions

Lors du meeting, il a toutefois avancé deux propositions concrètes. Il a réitéré son souhait de rendre le réseau de transport en commun gratuit pour ceux qui gagnent moins de 2500 euros. Une annonce qui n’a pas été applaudie par le premier rang composé de ses soutiens politiques tous opposés à la mesure. Le candidat Aulas a aussi promis un référendum par an et veut consacrer le premier à la création d’une police métropolitaine. Ses deux propositions concrètes relèvent toutes deux des compétences de la Métropole de Lyon, une collectivité pour laquelle Jean-Michel Aulas n’a pas annoncé sa candidature. Il a conclu son meeting en se plaçant dans les pas d’illustres lyonnais : “Lyon, c’est Louise Labé et son audace. Lyon, c’est Herriot et son radicalisme éclairé. Lyon, c’est Ampère et la révolution scientifique. Lyon, c’est Tony Garnier et son urbanisme visionnaire. Lyon, c’est Gérard Collomb et son humanisme. Lyon n’a jamais eu peur de construire grand. Lyon n’a jamais eu peur de penser loin. Alors oui, Lyon doit mieux. Oui, Lyon peut mieux. Oui, Lyon ira mieux”. Il a déjà réussi à ce stade à guérir la droite lyonnaise en reconstituant d’anciennes ligues dissoutes et en créant une dynamique comme elle n’en avait jamais vraiment connu depuis 2001.

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