Candidate aux élections municipales de 2026 à Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert a présenté à la presse son grand projet pour le musée Guimet.
Après 30 ans de politique, l'ex-maire du 1er arrondissement qui repart pour une campagne électorale ne manque pas d'énergie. Nathalie Perrin-Gilbert avait convoqué la presse ce mercredi 25 juin à la buvette Les enfants du Rhône, à quelques pas du musée Guimet. Un double symbole, pour la candidate qui a présenté, avec un enthousiasme débordant, son grand projet "d'exploratorium dédié aux sciences", principalement adressé aux enfants et aux jeunes au sein de l'ancien musée d'histoire naturelle.
Lire aussi : Musée Guimet, Halle Tony-Garnier… Les écologistes ont-ils renoncé aux grands projets patrimoniaux ?
Faire de Lyon "une ville de la connaissance et des savoirs-faire"
Nathalie Perrin-Gilbert veut "faire de l'éducation et de la culture l'une des priorités fortes du mandat à venir", dit-elle. "L'éducation de tous et toutes, les petits, les grands, les filles et les garçons." L'ancienne adjointe à la culture de Grégory Doucet veut aussi faire de Lyon "une ville de la connaissance et des savoirs-faire", pour s'appuyer sur "notre identité laborieuse".
Alors, la patronne du groupe Lyon en commun qui siège officiellement dans la majorité de Grégory Doucet veut redonner vie au musée Guimet, fermé depuis 2007. Un musée pour lequel Nathalie Perrin-Gilbert s'est battue lors de son passage au sein de l'exécutif écologiste, jusqu'à exposer publiquement ses désaccords avec le maire, puis d'être sommée de quitter sa délégation. La raison de sa colère d'alors : la possibilité, envisagée par l'adjoint au patrimoine Sylvain Godinot de se séparer du bâtiment.
Lire aussi : À Lyon, des travaux à 6,3 millions d'euros bientôt lancés aux Subsistances
"Oui, la Ville va rester propriétaire de ce lieu"
S'il rappelle à l'envie, et notamment dans nos colonnes il y a quelques semaines, n'avoir "jamais envisagé sérieusement la vente de Guimet”, l'adjoint au patrimoine ne s'est pas non plus pressé pour faire avancer le dossier. Tout juste un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO), qui doit aider à chiffrer le montant nécessaire pour faire revivre le lieu, a été lancé début 2025.
Sans AMO mais avec une expérience dans l'exécutif, Nathalie Perrin-Gilbert estime à 40 millions d'euros les fonds nécessaires à son projet, pour une réouverture du site souhaitée en 2030-2032. "Oui, la Ville va rester propriétaire de ce lieu", assure-t-elle. Et d'imaginer la création en septembre d'une fondation pour l'exploratorium, mais aussi des partenariats, avec "l"État, la région, l'Europe et la Métropole". "Ce ne sera pas un musée, mais un lieu pour les sciences, tourné vers l'enfance et la jeunesse, dans lequel nous pourrons faire des expériences, et où des expositions pourront être accueillies", indique-t-elle.
L'ex-adjointe à la culture imagine de grandes synergies avec le parc de la Tête d'Or et le musée d'Art contemporain, pour créer "un grand triangle". Alors que la ville compte déjà de nombreux musées et peine à tous les entretenir en temps et en heure, NPG n'est pas inquiète quant à la soutenabilité d'une nouvelle institution culturelle. "On trouvera un modèle de financement qui permettra ce fonctionnement", assure-t-elle. Le projet doit encore être affinée et poser à l'écrit par la candidate, seule pour l'heure à mener une campagne active sur le terrain des idées.