Les Titans de Paris en plein match.

Entre compétition et plaisir : la magie a opéré à Lyon pour la Coupe de France de Quidditch

Ce weekend, la Coupe de France de Quidditch a eu lieu à Lyon, à la plaine des jeux de Gerland. Au terme de deux jours de compétition, disputée dans une ambiance festive et bon enfant, les Titans de Paris ont décroché un nouveau titre.

Poursuiveurs, batteurs, vif d'or et attrapeurs avaient rendez-vous ce weekend à Lyon, à la plaine des jeux de Gerland. Pendant deux jours, les Crookshanks, équipe de Quidditch de Lyon, organisait pour la première fois de son histoire la Coupe de France du sport inspiré directement de la saga Harry Potter. "Le Quidditch, c'est un vrai mélange entre le handball, le rugby et la balle aux prisonniers" débute Lucas Bot, l'un des capitaine de l'équipe lyonnaise. Chaque équipe est composée de six joueurs, chacun ayant un rôle bien précis sur le terrain.

"Un sport bienveillant et amical"

Un match dure une grosse vingtaine de minutes en général. "Comme dans le livre, le match s'arrête quand l'une des deux équipes parvient à attraper le vif d'or" explique Lucas Bot. Le vif d'or, qui rapporte 30 points à son équipe en cas de capture, contre 10 pour un "but" dans l'un des trois cerceaux installés de part et d'autre du terrain, est matérialisé par un joueur neutre, tout de jaune vêtu, transportant à l'arrière de son short une balle de tennis accrochée dans une chaussette. "Le vif d'or, ainsi que les deux attrapeurs, pénètrent sur le terrain après 19 minutes de jeu" détaille le joueur lyonnais.

Le vif d'or qui s'apprête à entrer en jeu.

Loin du sport de geek qui lui collait à la peau lors de sa création en 2005 aux Etats-Unis, le Quidditch est devenu une vraie discipline sportive en France et un peu partout en Europe. Avec 16 équipes dans l'Hexagone, plus de 200 en Europe et une fédération française du Quidditch régissant sa pratique en France, le sport attire de plus en plus de personnes.

"C'est un sport vraiment bienveillant et amical, même s'il est parfois physique" complète, entre deux matchs, Naomi Cousserans, batteuse des Crookshanks de Lyon. Bienveillant, inclusif et mixte, valeur importante pour les quelque 300 pratiquants du sport en France. "C'est quelque chose qui nous tient à cœur car ça permet une grande mixité sur le terrain" admet Lucas Bot. "Par exemple, dans une équipe, on ne peut pas avoir plus de 4 joueurs du même genre en même temps sur le terrain".

Pas de balais volant mais un manche en plastique

Malgré toute la bonne volonté du monde et l'imagination des quelques spectateurs venus encourager les joueurs ce weekend à Lyon, les balais n'ont pas décollé de la pelouse synthétique de Gerland. Pièce maîtresse de ce sport dans la saga Harry Potter, le balais volant est remplacé dans la pratique par un manche en plastique, coincé entre les jambes des pratiquants. "Au début, ça fait bizarre, mais on s'y habitue vite" s'amuse Naomi, membre de l'équipe de France de Quidditch dans le passé. "Le balais est là simplement pour rajouter un handicap dans le jeu, comme le marcher en basket par exemple" poursuit-elle.

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Entre courses, crochets, plaquages et quelques beaux contacts, les joueurs et joueuses, équipés chacun de crampons, de protège dents et d'un bandeau indiquant quel poste il occupe sur le demi-terrain de football, terminent les matchs exténués.

Lucas et Naomi, deux joueurs des Crookshanks de Lyon.

Aujourd'hui, si le sport conserve une grosse partie des règles de la saga magique, il entend s'émanciper de l'image du célèbre sorcier. "Ca fait quasiment 20 ans que le sport existe, il a évolué et aujourd'hui on essaye de se détacher de l'image d'Harry Potter qui nous colle à la peau" avoue Lucas Bot. Les derniers propos polémiques de J.K. Rowling, auteure des sept tomes de la saga, ont également poussé les pratiquants à vouloir s'éloigner de ses racines magiques.  Depuis l'année dernière, le Quadball a d'ailleurs remplacé le terme Quidditch au niveau de la fédération internationale.

Douze équipes pour un titre

Ce weekend, douze équipes se sont disputées le titre tant convoité, dans une ambiance festive mais sérieuse, où l'enjeu de la compétition se ressentait au bord du terrain. "Organiser cette première Coupe de France à Lyon, c'était un beau défi" sourit Clara Chanteperdrix, présidente du Crookshanks Lyon Quidditch. "Chaque année on organise une étape du championnat national, avec quatre équipes qui viennent sur une journée, mais là, ce weekend, c'était encore plus gros".

Venues de Toulouse, Nantes, Strasbourg ou encore Paris, les douze équipes se sont affrontées sous un soleil de plomb à Lyon. Favoris, les Titans de Paris ont répondu présent pour décrocher un nouveau titre. Les Crookshanks, qui jouaient cette Coupe de France à domicile terminent la compétition à la 6e place.

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