Tony Parker, président et propriétaire de l’ASVEL. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)

Cap sur la NBA Europe ? L'Asvel pourrait quitter l'Euroligue à la fin de la saison

L'Asvel pourrait tourner le dos à l’Euroligue dès la fin de la saison, sur fond de difficultés financières et de performances en berne, avec en tête le projet de la future NBA Europe.

Bientôt la rupture entre l'Asvel et l'Euroligue ? Le club de Tony Parker pourrait quitter en fin de saison la compétition dont il est membre permanent, contraint ou de son propre chef, sur fond de difficultés financières et sportives et dans le contexte du projet de NBA Europe.

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L'histoire entre la plus grande compétition européenne de basket-ball et Villeurbanne, qui y participe depuis 2019 et en est actionnaire depuis 2021 - il est le seul club du championnat de France dans ce cas -, pourrait prendre fin dans moins d'un an. Un certain flou entoure cependant les modalités de l'éventuelle séparation et l'identité de celui qui en serait à l'origine.

Un projet NBA Europe qui fait bouger les lignes

Le Progrès a ainsi rapporté - suivi par L'Equipe - l'hypothèse, privilégiée par Parker, de quitter en fin de saison l'Euroligue pour préparer son intégration souhaitée à la NBA Europe, championnat concurrent que la NBA souhaite créer en partenariat avec la Fiba (la fédération internationale) au plus tôt à l'automne 2027. Dans cette optique, l'Asvel participerait dès la saison prochaine à la Ligue des champions, compétition phare de la Fiba, suivant l'exemple cette saison de l'ALBA Berlin.

"Je veux qu'il y ait une NBA Europe et que l'Asvel en fasse partie", avait déclaré en janvier Parker, quadruple champion NBA avec San Antonio et membre du "Hall of Fame" de la ligue nord-américaine. L'ancien meneur vedette des Bleus, âgé de 43 ans, a par la suite précisé sa pensée : il milite pour un rapprochement entre la NBA et l'Euroligue.

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Il semble cependant peu avancé, et quatre des 13 clubs actionnaires de l'Euroligue n'ont pas encore renouvelé leur licence longue durée qui arrive à échéance en juin 2026, a-t-on appris de source proche du dossier : le Real Madrid, le FC Barcelone, Fenerbahçe et... l'Asvel. Soit, hormis le club villeurbannais, trois poids lourds européens présentés par différents médias comme susceptibles de rejoindre le projet de NBA Europe.

Fair play financier

Il existe cependant un autre versant de l'histoire, selon lequel l'Asvel serait contrainte de quitter l'Euroligue parce qu'elle ne respecte pas l'une des nouvelles règles sur le fair-play financier mises en place à partir de cette saison.

Ce règlement impose aux actionnaires, pour maintenir un certain niveau de compétitivité, de dépenser cette saison au moins 30% de la moyenne des revenus dérivés - soit 5,8 millions d'euros avec quelques exceptions - en masse salariale des joueurs. Or, celle de Villeurbanne est de 4,5 millions pour 2025-26 selon les chiffres de la Ligue nationale de basket.

"Le non-respect de cet obligation peut entraîner l'exclusion de l'équipe, ou bien les actionnaires peuvent décider de ne pas renouveler sa licence. Le sujet a été abordé lors du dernier comité exécutif (le 6 octobre, NDLR), où l'Asvel était présente, et est en cours d'évaluation" a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

La masse salariale du club villeurbannais - qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP - a été encadrée cette saison par le gendarme financier dans un contexte de difficultés financières et de réduction de son budget.

Derrière Monaco et Paris

La pente est inverse de celle de ses deux concurrents en France, Monaco et Paris, qui eux briguent une licence longue durée en Euroligue et sont passés devant financièrement et sportivement. Sans trophée depuis 2022, abonnée au fond du classement de l'Euroligue, l'Asvel (21 fois championne de France) semble en tout cas être arrivée à un carrefour sous la houlette de Parker, qui en a pris le contrôle en 2014 et lui a redonné une visibilité nationale (quatre titres de champion de France et deux Coupes de France).

L'ancien meneur s'est lancé cet été dans la formation fédérale pour devenir entraîneur et "changer de carrière", une hypothèse incompatible avec la fonction de propriétaire-président et qui rendrait plausible la cession du club à la famille Aulas. Jean-Michel Aulas, l'ancien président emblématique de l'Olympique Lyonnais, a manifesté son intérêt pour une telle opération, avec des investisseurs locaux.

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