Thierry Fontaine, président général de l'Umih du Rhône
Thierry Fontaine, président général de l’Umih du Rhône

Budget 2026 : l'UMIH du Rhône interpelle l'Etat dans une lettre ouverte

Compte tenu des récentes discussions du budget 2026 autour du secteur de la restauration, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) du Rhône interpelle l'Etat dans une lettre ouverte.

Malgré le rejet de l'amendement du projet de loi des Socialistes, proposant de soumettre les restaurants non titulaire du titre "maître restaurateur", au taux normal de TVA (20%), l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) du Rhône sonne l'alerte et partage sa "colère" et son "incompréhension", à travers une lettre ouverte écrite à l'Etat.

Si l'amendement à bel et bien été rejeté le 22 octobre dernier par la Commission des Finances, l'UMIH du Rhône reste vigilant sur le sujet. Elle tient à rappeler : "La principale ressource fiscale de l’État, la TVA, est collectée par les entreprises elles-mêmes."

Le syndicat interpelle ainsi directement les pouvoirs publics dans une lettre ouverte : "Alors, avant d’imaginer de nouvelles taxes sur les entreprises, de nouveaux impôts ou de nouvelles contributions pour “trouver un budget”, il serait bon de se souvenir que ce sont elles qui font vivre les finances publiques."

"Comment continuer à remplir les caisses de l’État quand on vide les nôtres ?"

Dans cette lettre, l'union pointe notamment du doigt, des fermetures en bataille. Selon elle, 25 restaurants se voient contraints de fermer le rideau chaque jour en France, faute de moyens : "Chaque nouvelle taxe, chaque nouvelle charge, rapproche nos entreprises de la fermeture. Et lorsqu’une entreprise ferme, c’est un collecteur de TVA en moins, une recette fiscale qui s’évapore", rappelle le syndicat avant d'ajouter : "Comment continuer à remplir les caisses de l’État quand on vide les nôtres ?"

L'UMIH du Rhône appelle ainsi les parlementaires à "un sursaut collectif de lucidité" et leur demandent de "chercher des économies là où elles doivent être faites."

"Nos entreprises sont la colonne vertébrale de notre Pays. Sans elles, il n’y aura plus d’emplois, plus de formation, plus de territoires vivants…et plus de TVA. Il est encore temps de redonner du sens à l’action publique, d’écouter les voix du terrain, et de remettre la valeur travail, la production et la responsabilité au cœur de la politique nationale", termine le syndicat.

Présenté par le député Philippe Brun (Socialiste), l'amendement en question proposait de réserver le taux réduit de TVA (5,5%) aux seuls établissements titulaires du titre "maître restaurateur" et de soumettre les autres restaurants au taux normal de 20%.

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