A dix mois des élections municipales de 2026, Thomas Rudigoz, chef de file des macronistes à Lyon, accuse Grégory Doucet d'utiliser "des outils de la collectivité à des fins politiques".
L'opposition n'en démord pas. Après Pierre Olivier la semaine passée, le chef de file de Renaissance à Lyon Thomas Rudigoz attaque le maire lyonnais Grégory Doucet sur le lancement d'une campagne de communication depuis le début du mois de mai, matérialisée par l'installation de stands éphémères tenus par les élus écologistes dans la ville. Ce bilan du mandat doit se poursuivre dans les neufs arrondissements lyonnais, où se rendra Grégory Doucet pour présenter son bilan, à partir du mardi 26 mai.
"C’est honteux de faire la campagne municipale avec l’argent du contribuable", déplorait Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement, estimant que l'enveloppe de cette opération est comprise entre 400 et 700 000 euros. Thomas Rudigoz, lui aussi, estime que le montant grimpe "jusqu'à 700 000 euros".
Les campagnes sont encadrées par le code électoral
"Cette opération intervient à quelques semaines seulement du début de la
période légale de limitation des dépenses de campagne, brouillant
dangereusement la frontière entre communication publique et propagande
électorale alors que Grégory Doucet a déjà annoncé sa candidature", fustige l'ancien député du Rhône, qui juge cette "confusion des genres (...) pas acceptable".
Sur ce point, le 2e alinéa de l'article L. 52-1 du code électoral stipule qu'"à compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d'une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin".
Par ailleurs, Thomas Rudigoz dénonce "une campagne d'affichage et de diffusion omniprésente, qui génère une empreinte écologique considérable" et estime que "les Lyonnais attendent des actes, pas un clip de fin de mandat". Enfin, le camp macroniste réclame "la fin immédiate de cette opération coûteuse".
Lire aussi : Et si Grégory Doucet était empêché par l’affaire des chargés de mission ?
Donc, on est donc pas encore en campagne électorale.
Un classique: " faite ce que je dis ... mais pas ce que je fais !